Sandrine Roux, ancienne gardienne des Bleues et consultante Europe 1 pour le Mondial de foot féminin 2019. 1:38
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Aurélie Dupuy
L'ancienne gardienne de l'équipe de France féminine de football, consultante Europe 1 pour le Mondial, était dimanche l'invitée de Bernard Poirette. À quelques jours du Mondial, elle s'enthousiasme de l'engouement suscité.
INTERVIEW

La neuvième Coupe du monde féminine de football se déroulera pour la première fois en France, du 7 juin au 7 juillet. Au micro d'Europe 1, l'ex gardienne des Bleues Sandrine Roux a donné son avis sur l'équipe tricolore et s'enthousiasme de l'essor du ballon rond féminin.

L'engouement du public, la volonté de la Fédération

Depuis la fin sa vie de sportive, arrêtée en 2001, Sandrine Roux observe l'engouement actuel pour le foot féminin avec joie. "C'est surréaliste. J'ai commencé en équipe de France en 1983. Quand nous sommes parties aux championnats d'Europe en 1997, il y avait quatre lignes dans L'Equipe !", rappelle-t-elle. Un tel boom d'intérêt et du nombre de licenciées n'est pas étranger selon elle "aux très bons résultats de l'Olympique lyonnais. Ça a été bien diffusé, elles ont fait la Une de L'Equipe, les matches sont retransmis", explique-t-elle. "Et puis, il y a une vraie volonté de la Fédération française de football", notamment portée par Noël Le Graët, "ce qui n'était pas le cas il y a quelques années en arrière." Les mœurs ont donc enfin changées, se félicite l'ancienne joueuse qui se souvient "de présidents de Fédération qui ne sont jamais venus voir l'équipe nationale féminine."

Entendu sur europe1 :
Des salaires loin d'être alignés sur le masculin

Les derniers insatisfaits pourront dire que ce n'est pas le même sport, même avec les mêmes règles. "Je ne vois pas de différences", balaye l'ex Bleue, si ce n'est l’incontournable question des salaires des joueuses, encore (très) loin d'être les mêmes que ceux de leurs homologues masculins : "Il n'y a pas encore l'économie aujourd'hui", soutient l'ancienne gardienne qui rappelle qu'un salaire féminin peut aller au maximum "à 35.000 euros par mois". Un pourboire pour un Neymar.

Mais en attendant d'aligner les chiffres, les équipes, elles, sont en place pour le Mondial. Les Etats-Unis, avec une équipe déjà trois fois championne du monde, font figures de favori. L'Allemagne accroche aussi deux étoiles au maillot. Quant aux Françaises ? "On peut gagner, il faut que tous les facteurs soient au vert : pas de blessée, pas de suspendue, la chance, le groupe qui vit bien", énumère Sandrine Roux qui se dit "confiante" et qui apprécie que les places se soient bien vendues, promettant des stades pleins. "Si on fait un podium, ça sera bien aussi. On n'est jamais monté sur les trois marches !"