Homophobie dans le foot : Maracineanu et Le Graët favorables à "une action résolue, adaptée et pragmatique"

Noël Le Graët et Roxane Maracineanu se sont opposés sur la question des insultes homophobes dans les stades.
Noël Le Graët et Roxane Maracineanu se sont opposés sur la question des insultes homophobes dans les stades. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un texte commun, la ministre des Sports et le président de la Fédération française de football ont expliqué faire "confiance au discernement des arbitres" pour interrompre ou non les matches en cas d'insultes homophobes.

La ministre des Sports Roxana Maracineanu et le président de la Fédération française de football Noël Le Graët, opposés ces derniers jours sur la question des insultes homophobes dans les stades, "partagent le principe d'une action qui doit être aussi résolue qu'adaptée et pragmatique", ont-ils affirmé mercredi dans un communiqué.

Front commun

Dans ce texte commun, ils disent faire "confiance au discernement des arbitres et des commissions de discipline" de la Ligue et de la Fédération et "invitent les associations de supporters et les clubs à s'unir pour construire ensemble une démarche pédagogique impliquant tous les acteurs, et lutter solidairement contre toutes les formes de discrimination en faveur du respect et du vivre ensemble".

Un contexte d'incompréhension

La présidente de la LFP a proposé que ce dialogue se décline au "niveau local", entre associations de supporters et LGBT. "Dans l'interprétation des mots, (...) il peut y avoir des différences de perception extrêmement importantes (...) Nos supporters lorsqu'ils s'expriment d'une certaine façon, ne perçoivent pas forcément le caractère directement discriminant des mots qu'ils peuvent donner", a développé la présidente.

Mardi, l'incompréhension était montée d'un cran entre Noël Le Graët et Roxana Maracineanu lorsque le premier a différencié lutte contre racisme et homophobie dans les stades, et demandé aux arbitres de ne plus arrêter les matches en cas de manifestations homophobes en tribune. Une position "erronée", a ensuite jugé la ministre.