Variant britannique du coronavirus : "deux clusters à risque" détectés en France

Deux "clusters à risques" du variant britannique du coronavirus, plus transmissible et qui inquiète la communauté internationale, ont été détectés en France.
Deux "clusters à risques" du variant britannique du coronavirus, plus transmissible et qui inquiète la communauté internationale, ont été détectés en France. © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
19 cas de contamination par le variant britannique du coronavirus, plus transmissible, sont pour l'instant avérés dans toute la France. Deux "clusters à risques" ont été détectés en France, en Bretagne et en Ile-de-France, a indiqué jeudi le ministère de la Santé.

Deux "clusters à risques" du variant britannique du coronavirus, plus transmissible et qui inquiète la communauté internationale, ont été détectés en France, en Bretagne et en Ile-de-France, a indiqué jeudi le ministère de la Santé soulignant prendre cette "menace" très au sérieux. 

Pour le foyer détecté en Île-de-France, aucun lien avec le Royaume-Uni n'a été établi, ce qui laisse supposer que le variant britannique circule déjà dans l'Hexagone. Au total, 19 cas de contamination par ce variant sont pour l'instant avérés dans toute la France, ainsi que trois autres par un variant différent initialement repéré en Afrique du Sud, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.

Des mesures strictes d'isolement et de traçage des contacts

Le premier "cluster à risque" de contamination au variant britannique a été détecté dans un établissement pour personnes âgées près de Rennes, le Pôle Gériatrique Rennais de Chantepie. "Au total, 7 résidents et 2 professionnels présentent une forme variante du virus", a expliqué le ministère, selon qui "les résultats définitifs sont attendus d'ici le début de la semaine prochaine". Ces investigations ont été lancées "à la suite d'un résultat positif au test Covid-19 d'une professionnelle" de cet établissement "présentant une forme variante du virus".

Un autre foyer de contamination potentiel a été repéré en Ile-de-France, à Bagneux, à partir d'"une personne travaillant dans deux établissements scolaires". Fait préoccupant, "il n'a pas été retrouvé, lors de l'enquête épidémiologique, de notion de voyage ou de contact avec un cas ayant voyagé" au Royaume-Uni. C'est pourquoi les autorités sanitaires vont "proposer un dépistage élargi dans les collectivités scolaires concernées".
Dans le cadre des premières investigations, "d'autres cas de Covid-19 ont été détectés parmi les personnels" mais "l'infection par la variante n'est pas encore confirmée".

Pour les deux clusters potentiels, des mesures strictes d'isolement et de traçage des contacts ont été prises, afin de casser les chaînes de contamination et d'éviter que le variant se répande largement. "Nous nous attendons à en identifier davantage", a prévenu le ministre Olivier Véran lors d'une conférence de presse, assurant prendre la "menace" de ces deux variants "très au sérieux". "Nous prendrons toutes les mesures qui s'imposeront si ces variants devaient s'avérer diffusés sur le territoire national", a-t-il ajouté.

"Tous les tests PCR douteux" seront séquencés

Pour mieux évaluer la présence du variant britannique à ce jour sur le sol français, "tous les tests PCR douteux" effectués jeudi et vendredi seront séquencés, a-t-il indiqué. Certains tests PCR peuvent donner une indication de la possible présence de ce variant. Le ministre a également évoqué "une surveillance accrue dans les écoles", alors que le variant britannique pourrait plus contaminer les enfants, et des "opérations de dépistage". Dans un communiqué distinct, les laboratoires d'analyses médicales Biogroup ont mentionné deux personnes contaminées par le variant britannique en région parisienne, selon l'analyse génétique de leurs prélèvements datant du 22 décembre.

"Il est important de noter que ces deux personnes n'avaient pas voyagé en Angleterre, ce qui prouve qu'elles ont été contaminées en France", a poursuivi Biogroup, qui ne précise pas où résident ces personnes. "Ces personnes travaillent en collectivité et la très grande majorité de leurs cas contacts ont également été testés positifs, ce qui confirme sans doute la très grande contagiosité de ce mutant et sa circulation déjà active dans le pays", selon le laboratoire.