La CPAM se mobilise à Lille pour aider les plus âgés à trouver un vaccin. 1:43
  • Copié
Lionel Gougelot, édité par Guilhem Dedoyard
Les plus de 75 ans peuvent bénéficier depuis plusieurs semaines des vaccins contre le Covid, mais certains ne le font pas, parfois par ignorance. À Lille comme dans d'autres villes, la CPAM veut remédier aux problèmes en contactant les personnes vulnérables afin de les aider à trouver un rendez-vous.
REPORTAGE

Les pouvoirs publics ont un objectif : atteindre au moins 80% de vaccination chez les personnes de plus de 75 ans, un taux qui n'est pas encore atteint. Pour s'assurer que toutes les personnes de cette tranche d'âge aient accès au vaccin contre le Covid, la Sécurité sociale a mis en place des plateformes d'appel pour contacter les personnes âgées isolées ou qui n'ont pas accès aux outils numériques. À Lille, la mobilisation ne faiblit pas à la CPAM afin de proposer une solution de proximité à ceux qui le souhaitent.

Des créneaux dédiés

Appeler des personnes âgées dépendantes qui n'ont pas été vaccinées, c'est le quotidien de ceux qui, comme Dorothée, infirmière de la Sécurité sociale, sont mobilisés pour l'opération "Aller vers". Au bout du fil, des plus de 75 ans ou leurs proches. Le travail de Dorothée est de leur proposer, s'ils le souhaitent, un créneau de vaccination parmi ceux dédiés à l'opération. 

La fille de l'octogénaire dépendant qui lui répond explique qu'elle avait "déjà regardé sur Doctolib pour le faire vacciner", mais sans succès. Face à cela, Dorothée a une solution. "J'ai la possibilité de vous proposer des rendez-vous sur le centre de vaccination qui est au Zénith de Lille." Au total, une douzaine de centres de vaccination de l'agglomération lilloise, ainsi que des dispositifs de vaccination mobiles, proposent ces créneaux.

Bientôt 80% de vaccinés dans la tranche d'âge

L'important est de proposer une solution de proximité, explique Milana Sisamouth, directrice adjointe de la CPAM de Lille. "C'est une population âgée qui ne souhaite pas se déplacer et faire beaucoup de kilomètres pour se faire vacciner. Elle souhaite se faire vacciner à côté de chez elle et aujourd'hui, c'est possible." Une réussite, puisque cette opération a permis d'atteindre presque 80% de vaccinés chez les plus de 75 ans dans la métropole.

Restent ceux que l'organisme n'arrive pas à joindre ou qui hésitent encore. La directrice adjointe de la CPAM estime que tout contact est bénéfique. "Même si, parfois, on n'arrive pas à décrocher un rendez-vous parce que la personne a besoin de réfléchir, il n'empêche qu'il y a eu un échange. La personne apprécie cet échange. Elle nous dit qu'elle va en discuter avec ses proches, avec son médecin traitant", raconte Milana Sisamouth. "Et derrière, on ne peut le mesurer, mais ça peut aboutir à un rendez-vous ultérieurement", explique-t-elle, confiante. Le dispositif devrait être maintenu et orienté vers la population des moins de 75 ans dans les prochaines semaines.