Universités : "Pas d'augmentation des droits d'inscription" à la rentrée, annonce Vidal

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Les droits d'inscription à l'université n'augmenteront pas à la rentrée, a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal mardi à l'Assemblée nationale. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP
Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé mardi à l'Assemblée nationale que le gouvernement allait "déroger" au décret qui prévoit l’indexation sur l’inflation des droits d’inscription à l’université à la rentrée prochaine. Et qu'il n'y aurait ainsi "pas d'augmentation des droits d'inscription pour les étudiants".

Les droits d'inscription à l'université n'augmenteront pas à la rentrée, a annoncé la ministre Frédérique Vidal mardi à l'Assemblée nationale. "Le décret prévoit que les droits d'inscription soient indexés sur l'inflation mais pour la rentrée prochaine, nous allons déroger à cette règle et veiller à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation des droits d'inscription pour les étudiants", a assuré Frédérique Vidal lors d'une audition devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a souligné que le gouvernement "travaille plus largement à faire d'autres propositions pour accompagner cette rentrée".

 

Cette indexation "aurait correspondu à une augmentation d’environ 1,2% des droits d’inscription", selon Bruno Studer, député du Bas-Rhin et président de la commission. "La majorité a pleinement conscience que la crise sanitaire de la Covid-19 renforce la précarité du public étudiant, qui dénombre déjà 20 % de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté. Cette nouvelle augmentation des dépenses obligatoires des étudiants, tandis que ni les APL, ni les bourses, ne sont indexées sur l’inflation, aurait contribué à précariser davantage ces étudiants", a-t-il souligné dans un communiqué.

Réflexions sur l'organisation à mettre en place à la rentrée

Lundi, le syndicat étudiant Unef avait dénoncé dans un communiqué cette augmentation, demandant sa suppression. "En pleine crise sanitaire et sociale, le gouvernement a décidé d’augmenter les frais d’inscription pour l'ensemble des formations publiques du supérieur, appliquant ainsi son arrêté du 19 avril 2019. Cette hausse, en total décalage avec la situation actuelle du pays, renforce la sélection à l’entrée de nos établissements", avait-il écrit. Cette mesure "est loin d’être anecdotique puisqu’elle ne fait que renforcer la précarité déjà très forte des étudiants et contribue à renforcer la sélection par l’argent", avait-il ajouté.

 

 

Interrogée par ailleurs sur l'organisation à mettre en place à la rentrée universitaire, la ministre a affirmé avoir "demandé aux établissements de commencer à y réfléchir, par rapport aux amphis bondés notamment". "Qu'il s'agisse de la pédagogie inversée, des petits groupes créés, ou de toutes les solutions qui ont été inventées (durant le confinement), j'ai demandé aux établissements de réfléchir à leurs projections car nous ne savons pas quelles seront les conditions sanitaires à la rentrée", a expliqué Frédérique Vidal.