Le chef d'une entreprise de chimie de la Loire, soupçonné d'avoir proposé de la chloroquine à ses salariés, a été mis en garde à vue. Se procurer des médicaments et les distribuer à ses salariés quand on est le patron d'une usine qui fabrique des produits de traitement pour piscines, relèverait d'une pratique illégale de la médecine et de la pharmacie, ce qui est interdit et puni par la loi.
De la chloroquine commandée sur internet en Inde
René Pich, 79 ans, fondateur de l'entreprise de chimie SNF basée près de Saint-Etienne, n'est effectivement pas médecin. Mais plutôt un patron soupçonné d'aimer que ses usines tournent quelque soient les circonstances... C'est ainsi que, mi-mars, il avait tempêté contre les syndicats qui voulaient que les salariés puissent faire valoir leur droit de retrait pour cause de coronavirus.
Quelques jours plus tard, il a eu l'idée de commander lui-même des cachets de chloroquine dans le but de les distribuer à ses salariés pour qu'ils puissent continuer à travailler sans souci. Le parquet de Saint-Etienne se veut aujourd'hui plus modéré et affirme que le patron voulait simplement que ses salariés restent en bonne santé, que cela partait d'une bonne intention.
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Reste que cette pratique est évidemment interdite, qu'en plus on n'est pas encore sûrs à ce stade que ce n'est pas dangereux pour l'organisme surtout quand il s'agit d'auto-médication. Enfin, cette chloroquine a été commandée sur internet, en Inde, donc on n'est pas sûr de sa composition, ce qui pourrait mettre en danger les salariés qui en auraient ingéré.
Retrouver les boîtes distribuées
D'où l'urgence du moment : récupérer la totalité des boîtes et des cachets distribués. Quelque 900 pilules auraient été commandées, 350 distribués, et il s'agirait maintenant de retrouver l'équivalent de cinq boîtes, soit quelques dizaines de cachets.