Un agriculteur sur deux touché par la sécheresse et la canicule, avance Groupama

À Saint-Pardoux, village situé dans le Puy-de-Dôme, la sécheresse a fait des ravages, cette année.
À Saint-Pardoux, village situé dans le Puy-de-Dôme, la sécheresse a fait des ravages, cette année. © Thierry Zoccolan / AFP
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avec AFP , modifié à
La compagnie d'assurances Groupama a révélé, vendredi, que parmi ses assurés, un agriculteur sur deux a déclaré des pertes suite aux épisodes de sécheresse et de canicule, cette année. 

Un agriculteur sur deux assuré chez Groupama a ouvert un dossier sinistre en raison des pertes causées par la sécheresse et la canicule qui ont sévi cette année, a-t-on appris vendredi auprès de l'assureur. "Un assuré sur deux nous a fait une déclaration de sécheresse ou de canicule", a indiqué Delphine Létendart, directrice du marché agricole chez Groupama, à l'AFP.

Ainsi, 14.000 titulaires d'une assurance agricole chez Groupama ont sollicité un remboursement des dégâts causés par la sécheresse, et cela monte à 20.000 avec les effets de la canicule, sur environ 42.000 assurés, selon Delphine Létendart.

Des sinistres en particulier dans la région Rhône-Alpes, le nord et l'est de la France 

Les zones les plus touchées sont la région Rhône-Alpes, le nord et l'est de la France, "mais comme il y a eu des orages localisés, les pertes ne sont pas homogènes" dans une même zone, explique-t-elle. "En matière de pertes, on approche les 60 millions d'euros à la mi-août" pour les clients agriculteurs de Groupama, mais l'assureur n'aura de chiffres définitifs qu'à l'issue des récoltes de maïs, fin octobre, selon Delphine Létendart.

En raison de la sécheresse, les cultures de maïs ont moins d'épis et moins de grains, mais comme il a plu en fin d'été, si les grains ont suffisamment grossi, "on peut rattraper une partie du potentiel perdu", indique-t-elle. La viticulture a également subi des pertes, d'autant qu'elle avait "déjà été concernée par la grêle au printemps", souligne Delphine Létendart, ajoutant que la canicule a occasionné des pertes "comme on en voit rarement pour une culture habituée à la sécheresse".

Seules 30% des surfaces agricoles françaises sont assurées, surtout les céréales et la viticulture, dont 56% par Groupama via 42.000 contrats. La Fédération française de l'Assurance n'était pas en mesure début septembre de fournir des données globales pour 2019.