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Romane Hocquet, édité par Tiffany Fillon
Dans le cadre du Ségur de la Santé, Emmanuel Macron prévoit une hausse des rémunérations des personnels hospitaliers. Mais les syndicats demandent une augmentation plus importante, comme Patrick Bourdillon, secrétaire fédéral de la CGT santé et action sociale. 

La réunion de clôture du Ségur de la Santé, qui devait se tenir vendredi a été reportée, faute d'accord avec les syndicats. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, propose en effet une enveloppe de 6,4 milliards d'euros pour augmenter les salaires des soignants, exsangues depuis le début de l'épidémie de Covid-19. Mais pour plusieurs syndicalistes, dont Patrick Bourdillon, secrétaire fédéral de la CGT santé et action sociale, cette revalorisation n'est pas satisfaisante.

Patrick Bourdillon admet que le gouvernement a fait des choix pendant cette crise, selon lui, au détriment de la santé. "Nous avons un gouvernement qui est capable de mettre des milliards dans l'industrie, notamment dans l'aéronautique ou l'automobile, pour sauver ces secteurs. C'est louable", dit-il, avant de nuancer. 

"Un chiffre nettement insuffisant"

Car le syndicaliste estime que l'État pourrait faire plus pour les soignants, qui ont sauvé de nombreuses vies pendant la crise du Covid-19. "Si Monsieur Véran se présente avec un chiffre nettement insuffisant par rapport à ce qui était posé sur la table, il est bien évident qu'il ne peut pas s'attendre à un accord immédiat", explique le syndicaliste. 

"Ça ne correspond pas à la revalorisation salariale que nous attendons", insiste-il. Selon Patrick Bourdillon, les organisations réclament en effet "300 euros par mois net" pour les professionnels de santé.