Quel est l'impact du confinement sur notre consommation de déchets et d'eau ?

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Invité jeudi matin d'Europe 1, Antoine Frérot, ​PDG de Véolia, explique comment le confinement lié au coronavirus se traduit dans la production de déchets et la consommation d'eau. "On constate que la crise économique est massive", avance-t-il également.
INTERVIEW

Le confinement mis en place pour lutter contre le coronavirus change nos comportements et nos façons de travailler. Et comment mieux le mesurer qu'en scrutant notre production de déchets ? "On constate que la crise économique est massive. Il n'y a presque plus de déchets produits par les industriels. Ils ont été divisés par trois, ce qui veut dire que la production industrielle a été divisée par trois", explique Antoine Frérot, ​PDG de Veolia, invité jeudi matin d'Europe 1.

"Il y a également un tout petit peu moins de déchets au global. Il y a certes un petit peu plus d’emballages, mais les gens ne vont plus au restaurant, il n'y a plus de tourisme. Il y a donc une petite modification du type de déchets", poursuit Antoine Frérot au micro de Matthieu Belliard.

Notre consommation d'eau a-t-elle changé ? 

La consommation d'eau ne connait, elle, pas une grande variation dans le réseau Veolia. Mais là encore, elle traduit le ralentissement de notre économie. "Il y a une petite diminution, notamment parce que l'eau utilisée par les industriels ne l'est plus", précise le PDG du groupe, évoquant une baisse de 5% au niveau national.

"Il y a des variations en fonction des régions. En Île-de-France, il n'y a pas beaucoup de baisse. Il y a en revanche beaucoup plus de baisse en Provence, puisque les touristes s'y rendaient en vacances. Mais cette baisse se répercute ailleurs car les gens sont restés chez eux", poursuit Antoine Frérot. De quoi nuancer un peu l'idée selon laquelle les Français ne respecteraient pas le confinement, donc.

Quant à l'eau potable, le PDG de Veolia le répète : elle ne présente absolument aucun risque. "Je le confirme absolument, l'eau du robinet ne comporte aucune bactérie, aucun virus. Les traitements tuent tous les virus, toutes les bactéries. C'est le produit alimentaire le plus surveillé de France", insiste-t-il. Et de conclure : "De temps en temps, les gens trouvent que l'eau à un goût de chlore : c'est un très bon signe !" Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, ne disait pas autre chose mercredi sur Europe 1 :  "Nous savons traiter l’eau potable en France, avec de grandes entreprises et des régies publiques de proximité. Et nous savons garantir l’eau potable au robinet",