Publicité
Publicité

Protoxyde d'azote : un éthylotest a été créé par une société française, mais la loi française ne permet pas de l'expérimenter

Yasmina Kattou . 1 min
Les accidents causés par la prise de protoxyde d'azote ont largement augmenté en France.
Les accidents causés par la prise de protoxyde d'azote ont largement augmenté en France. AFP / © Pat Batard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Selon une note de l'Office anti-stupéfiants (Ofast), les services de police de Paris et de la petite couronne ont recensé 1.207 interventions sur les dix premiers mois de 2025, soit une hausse de plus de 50%. Détecter la consommation est difficile, mais une entreprise française, Olythe, a produit un test respiratoire, permettant de détecter le protoxyde d'azote. Décryptage.

C'est une avancée majeure et française. L'entreprise Olythe a conçu une sorte d'éthylotest qui ressemble à un surligneur. Son utilité : détecter la présence de protoxyde d'azote dans l'air expiré. Alors que les interventions des services de police liées à son inhalation ont augmenté de plus de 50% selon l'Office anti-stupéfiants, ce test ne peut pas être testé en France.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La raison ? Un manquement juridique qui empêche les forces de l'ordre de pouvoir s'en servir.

Une détection même à faible dose

Une problématique concrète, d'autant que les affaires liées à des personnes positives au protoxyde d'azote ne cessent de revenir dans l'actualité. Guillaume Nesa, co-fondateur d'Olythe, explique le fonctionnement de son appareil et pourquoi il pourrait être nécessaire.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Lorsqu'une personne inhale le protoxyde d'azote, elle en aspire une très forte concentration. Celle-ci, le corps va la désorber petit à petit. Ce que le dispositif arrive à faire, c'est de détecter des quantités très faibles, jusqu'à 5 heures après une inhalation".

Une expérimentation en cours dans certains pays européens

Paradoxalement, l'appareil est expérimenté par des forces de l'ordre de certains pays européens, mais pas en France. Car la loi française ne considère pas le gaz hilarant comme un stupéfiant. Les policiers espèrent une évolution de la législation selon Guillaume Nesa. "Aujourd'hui, ils disent qu'ils sont pieds et poings liés. Même s'ils pouvaient faire des tests, ils ne pourraient pas sanctionner parce qu'il n'y a pas de loi derrière", souligne-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le protoxyde d'azote est souvent consommé avec d'autres drogues, Guillaume Nesa souhaite donc mettre au point un seul test capable de détecter à la fois l'alcool, le cannabis et le protoxyde d'azote, simultanément.