Marseille : des dealers expulsés de leur logement social grâce à l’une des dispositions de la loi contre le narcotrafic
Alors que la ville de Marseille est particulièrement touchée par le trafic de stupéfiants, la préfète de police, Corinne Simon, a décidé d'agir et d'expulser les dealers de leur logement social. Une mesure rendue possible grâce à une disposition de la nouvelle loi contre le narcotrafic du mois de juin. Au total, 20 procédures ont déjà été lancées dans la cité phocéenne.
Une disposition de la nouvelle loi contre le narcotrafic du mois de juin. Les préfets peuvent demander des procédures d'expulsion de logements sociaux pour toute personne impliquée dans des trafics de stupéfiants. Exemple à Marseille, qui est l'une des villes les plus proactives dans ce domaine.
"Ça protège nos locataires"
Plus de 20 procédures d'expulsion ont déjà été lancées. La préfète de police, Corinne Simon, veut frapper vite et fort, notamment avec ce récent coup de filet. "Il y a quelques jours, dans le cadre d'une perquisition, la police est rentrée dans un logement. Nous avons découvert 2,5 kilos de résine de cannabis et du numéraire. Ce logement sert en fait de nourrice et donc nous allons pouvoir maintenant saisir le bailleur de façon à ce que cette personne puisse être expulsée au plus vite", précise-t-elle.
Quinze autres procédures seront bientôt lancées avec le soutien d'élus locaux, comme Sylvain Souvestre, maire LR des 11e et 12e arrondissements de Marseille. "Il y a plus de 20.000 demandes en cours de logements sociaux. Il est totalement anormal aujourd'hui que des logements servent à héberger des trafiquants ou des personnes qui viennent dealer pour eux", dénonce-t-il.
Chez les bailleurs sociaux, comme 13 Habitat, l'implication est totale pour le président Jean-Marc Perrin qui espère que ces mesures puissent ramener l'ordre. "Ça protège nos locataires. Parce qu'à l'intérieur des cités, c'est l'omerta, la vie des gens est complètement empoisonnée. Puis ensuite, nous avons aussi tout ce qui est dégradation. Ça coûte énormément à l'office public d'HLM", déplore-t-il. Et après s'être intéressée aux quartiers marseillais, la préfecture de police va accélérer et faire appliquer ces expulsions dans l'ensemble du département.