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«Pourquoi continuer ?» : dans les Bouches-du-Rhône, les agriculteurs dénoncent la concurrence déloyale venue de l’étranger

Eléonore Richard . 1 min
Les producteurs dénoncent une concurrence déloyale importée de l'étranger et non conforme aux normes françaises.
Les producteurs dénoncent une concurrence déloyale importée de l'étranger et non conforme aux normes françaises. AFP / © Francois NASCIMBENI / AFP

De Versailles jusqu'en Occitanie, des agriculteurs ont mené vendredi des actions pour protester contre les importations ne répondant pas aux mêmes normes qu'en Europe, une deuxième journée de mobilisations "symboliques" à l'appel de l'alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue dans les Bouches-du-Rhône à la rencontre des producteurs.

Journée de mobilisation nationale pour les agriculteurs à l’appel de la FNSEA. Différentes actions ont été menées un peu partout en France pour protester, notamment contre le Mercosur et la concurrence déloyale de l’international. Dans les Bouches-du-Rhône, Europe 1 a suivi des agriculteurs mobilisés dans les supermarchés et dans les champs pour des actions symboliques.

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"Pourquoi je continuerais à m’évertuer ?"

À Tarascon, dans le verger de Jérôme Mazelli, membre de la FNSEA, deux hectares de pommiers ont été arrachés au tractopelle par dépit. Soit 3.000 arbres qui ne seront pas replantés. "C’est un crève-cœur parce qu’on y a travaillé durant 15 années. On est fier d’amener un beau produit, mais quand on ne nous donne plus de solution, quand on nous entrave, quand on ne croit plus en nous, pourquoi je continuerais à m’évertuer ?", déplore-t-il. 

L’agriculteur dénonce la suppression de produits phytosanitaires sans alternative ni accompagnement, face à une concurrence étrangère moins vertueuse et donc moins chère. Jean-Pierre Pérez, producteur de tomates, en a fait les frais, il n’arrive pas à écouler ses stocks. 

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"Il y en a marre d’importer des produits de l’extérieur"

"On a donné au Secours populaire, à la Croix-Rouge et aux Restos du Cœur. Tellement on leur en donne, ils nous ont dit qu’ils ne voulaient plus de nos tomates", explique-t-il. Au supermarché d’Arles, une vingtaine d’agriculteurs signalent donc les produits étrangers par une étiquette. 

À quelques pas des tomates marocaines, devant des courgettes espagnoles, Nicole, venue faire ses courses, adhère. "Je comprends très bien, ils ont raison d’ailleurs. Il y en a marre d’importer des produits de l’extérieur. En plus, nous dans le sud de la France, on a la chance d’avoir des possibilités et des produits régionaux. Pourquoi on va chercher ça en Espagne ?", dénonce-t-elle. Alors, cette consommatrice achète français dès qu’elle le peut.