Jean-Michel Blanquer 5:38
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Pauline Rouquette , modifié à
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, était l'invité d'Europe 1 dimanche soir. Celui-ci a affirmé que décaler la rentrée de janvier après les fêtes de fin d'année n'était "pas l'option privilégiée", assurant qu'il y a moins de risque de contamination dans le milieu scolaire qu'en dehors.
INTERVIEW

"Ce n'est pas l'option privilégiée", balaie Jean-Michel Blanquer lorsqu'est évoqué un potentiel décalage de la rentrée des classes en janvier. Invité d'Europe 1, dimanche soir, le ministre de l'Éducation nationale a justifié cette position par des études "qui ont montré qu'en milieu scolaire, on réussissait à moins se contaminer qu'en dehors du milieu scolaire".

"Moins de 0,2% des écoles, collèges et lycées" ont fermé

"La situation a démontré qu'on n'avait pas de contamination particulière à l'école", a affirmé le ministre, rappelant que "moins de 0,2% des écoles, collèges et lycées" avaient été fermés depuis le début de l'année scolaire. "Nous avons des protocoles et nous les faisons évoluer en fonctions des circonstances", insiste Jean-Michel Blanquer, appelant à ne pas regarder l'éventail de mesures de manière binaire, mais davantage comme un curseur susceptible d'évoluer.

"Au retour de la Toussaint on a changé le curseur en permettant aux lycées de se mettre en formule hybride", explique le ministre de l'Éducation nationale. "Il faut se figurer ça comme un curseur qu’on fait évoluer, beaucoup plus que comme quelque chose de binaire", poursuit-il, disant espérer pouvoir bientôt "faire évoluer le curseur dans l'autre sens, du fait de l'amélioration de la situation générale".

"Nous avons réussi à ramener tous les enfants à l'école"

Quoi qu'il en soit, pour Jean-Michel Blanquer, les inconvénients à ne pas retourner à l'école "sont largement supérieurs aux avantages, quand vous fermez tout", dit-il, assurant garder la même ligne. "L'école est fondamentale et nous ne devons pas la sacrifier", insiste-t-il. D'ailleurs, le ministre affirme qu'avoir tenu cette ligne a porté ses fruits. "Nous avons réussi à ramener tous les enfants à l'école en septembre, et à ce que ça se passe bien en septembre, octobre, novembre et décembre", se félicite le ministre.

"Au bout du bout, on peut dire que c'est une belle victoire de l'éducation. Mon enjeu, c'est qu'en 2020-2021, on ait une année scolaire normale, et je ferai tout pour cela."