Le groupe qui ne respectait pas le confinement buvait de l'alcool sur la voie publique tout en écoutant de la musique.
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Marion Dubreuil, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Floriane, une jeune policière de 23 ans a reçu mardi une demi-brique sur la tête alors qu'elle procédait à un contrôle pour faire respecter le confinement à Beauvais. Son collègue Frédéric, présent au moment des faits, raconte l'agression au micro d'Europe 1.

C'est un contrôle de police pour faire respecter le confinement qui a dégénéré. Floriane, une jeune policière de 23 ans, a été grièvement blessée à la tête mardi soir à Beauvais, dans l'Oise. Hospitalisée dans un état grave, la jeune femme a indiqué sur les réseaux sociaux qu'elle se sentait mieux et qu'elle était prête à retourner sur le terrain. Frédéric, un de ses collègues présent au moment de l'agression, raconte la scène au micro d'Europe 1. 

Un groupe qui ne respectait pas le confinement

"On avait reçu un appel pour procéder au contrôle d'un groupe d'une dizaine de personnes qui ne respectaient pas la mesure de confinement, avec de la musique et de la consommation d'alcool sur la voie publique", explique le fonctionnaire. "Le contrôle s'est révélé un peu houleux, hostile à l'intervention de la police. Et à ce moment-là, il y a eu un premier jet de pavé, une demi-brique, que ma collègue Floriane a pris au niveau du crâne."

"Je l’ai mise à l’écart derrière une voiture pour les premiers soins"

"J’ai vu qu’elle vacillait, donc je l’ai portée et je l’ai mise à l’écart derrière une voiture pour les premiers soins." Emmenée par les pompiers à l'hôpital le plus proche, la jeune femme a été opérée pour un œdème crânien ainsi qu'une fracture du crâne. "Si elle avait pris [le projectile] sur un autre coin de la tête ou sur le visage, je ne sais pas si elle m'aurait envoyé un message ce matin pour me dire qu'elle se sentait bien", avance Frédéric. En contact avec la jeune femme, il affirme qu'il sent son impatience de reprendre du service. Et même s'il lui a dit "de se reposer" pour l'instant, il en est certain : "Elle reviendra auprès de nous."