A Douai, l'engouement des jeunes pour la vaccination semble palpable (photo d'illustration). 1:58
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Maximilien Carlier, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Europe 1 s'est rendue à Gayant Expo, une salle de concert de Douai transformée en vaccinodrome et où la majorité des "piqués" avaient la trentaine, lundi : venus attendre les doses disponibles en fin de journée, ils ne cachent pas leur impatience de retrouver "la vie d'avant". 
REPORTAGE

La plateforme Doctolib, qui recense les rendez-vous de dernière minute disponibles pour se faire vacciner contre le Covid-19, est prise d'assaut : depuis lundi, toutes les personnes majeures qui le souhaitent peuvent s'inscrire pour une injection le lendemain, en fonction des disponibilités. Un engouement que l'on retrouve devant les vaccinodromes, où de nombreux Français non prioritaires patientent chaque jour, en espérant être appelés en fin de journée s'il reste des doses. Europe 1 s'est rendue à Gayant Expo, une salle de concert de Douai transformée en centre de vaccination géant. 

"C'est un des plus beaux jours de ma vie"

Et le constat est frappant : la population est jeune. Lundi après-midi, sept personnes sur dix qui entrent pour une première injection sans rendez-vous ont la trentaine. "C'est un des plus beaux jours de ma vie, j'attendais ça avec impatience", sourit Maya, casquette vissée sur la tête. "La dernière fois que je suis venue, c'était pour un concert. Là, c'est pour autre chose mais je suis aussi contente."

Cette jeune femme se dit qu'avec la vaccination, elle va enfin pouvoir revoir ses amis et sa famille sans risque. "On a envie de retrouver une vie, sortir, aller au resto ! En boite, bon, ce n'est pas pour tout de suite… Mais on a envie de se retrouver en groupe et de faire des soirées", confie-t-elle. 

"Je pense que les jeunes vont se bouger"

A quelques mètre de là, Théophile, 26 ans, qui tend son bras à l'infirmière, reconnaît avoir changé d'avis sur le vaccin. "Il y a encore quelques mois, vous m'auriez posé la question, ça aurait été négatif. Mais là, maintenant, je pense que les jeunes vont se bouger." 

Pour lui, c'est une question de nécessité avec la perspective d'un pass sanitaire pour pouvoir voyager ou assister à un festival : il est préférable de recevoir deux injections de Pfizer que de se tester à chaque fois.