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«On ne dort plus la nuit» : à Gravelines, les habitants au bord de la rupture face à la violence migratoire

Maximilien Carlier (Correspondant d'Europe 1 dans le Nord) . 1 min

La tension migratoire est toujours aussi forte à Gravelines (Nord), près de Dunkerque. La météo rend favorable les tentatives de traversée de la Manche chaque nuit ou presque, des exilés tentent de rejoindre les côtes anglaises. Du côté des habitants, le climat est à la peur et l'exaspération face aux actes de violence.

Des riverains désabusés et effrayés. Chaque jour ou presque, les habitants de Gravelines (Nord), près de Dunkerque, observent coups de feu, cris et épais nuages de fumée. Un quotidien difficile pour ces riverains vivant près d'un bois faisant office de zone de transit où des migrants se cachent et allument des feux en attendant les consignes de leurs passeurs.

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Leur objectif : tenter la traversée de la Manche vers les côtes anglaises sur une embarcation de fortune.

Une situation de violence

Une situation qui exaspère Christine : "Ils sont armés, ils se battent. On est dans l'insécurité complète. C'est anxiogène, on ne dort plus la nuit, on est enfumé et ça rentre dans les VMC. C'est horrible quoi", se désole-t-elle.

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Car les actes de violence s'accumulent. Voitures caillassées, vols dans les jardins... Le sentiment de ras-le-bol a envahi Claude, un riverain qui a tout de même conscience du risque pris par les exilés. "Là, ils vont peut-être à la mort. Monter sur un bateau, se noyer, être écrasé. Oui, c'est malheureux, mais à un moment donné, il faut faire quelque chose. Nous, on n'est pas là pour subir ça", s'indigne-t-il.

Une faible présence policière

C'est surtout l'impression d'être laissé pour compte qui prédomine dans ce quartier, comme l'explique à son tour Mickaël : "On nous demande d'appeler les forces de l'ordre, de faire le 17. En fait, on est pris pour des idiots. Clairement, quand ils se déplacent, ils nous disent qu'ils ont autre chose à faire."

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Dernier exemple en date, mardi soir, où 200 migrants étaient présents pour seulement trois policiers sur place. Des riverains exaspérés, qui envisagent même de créer une milice.