Gravelines : des policiers accompagnent désormais les élèves dans les bus à cause de l'afflux de migrants
Des policiers sur une ligne de bus à Gravelines, dans le Nord, “accompagnent” désormais des écoliers qui depuis la rentrée ne peuvent plus prendre le bus, à cause de l’afflux de migrants. Ces derniers tentent de joindre l'Angleterre et remplissent les bus, alors que les élèves manquent des cours.
Des bus remplis de migrants et des élèves qui manquent des cours : à Gravelines, près de Dunkerque, la pression migratoire demeure toujours très importante. Une ligne de bus se retrouve bondée d'exilés lorsque les conditions sont propices pour tenter de rejoindre l'Angleterre. Problème des jeunes ne peuvent pas se rendre dans leur collège ou lycée et s'en plaignent.
"On n’arrive pas à respirer parfois"
Tous les migrants rejoignent Gravelines comme point de départ pour tenter la traversée la Manche dans une embarcation. Noé, casque sur les oreilles, sort d’un bus un peu désabusé face à cette affluence d’exilés dans les transports en communs.
"Parfois, ils ne font pas attention… On se fait écraser, pousser, on ressort avec des bleus. C’est chiant parce qu'on n’arrive pas à respirer parfois, c'est très galère.", a-t-il témoigné.
Certains élèves ont confié au micro d'Europe avoir dû laisser passer 1, 2 voire 3 cars car il était impossible de rentrer à l’intérieur. "Il faut aussi parfois jouer des coudes", insiste Mael, juste à côté. "Il y a des exilés qui me laissent passer : ils me font une entrée pour que je passe. Mais parfois, ils s’en foutent un peu", a-t-il déploré.
Face à cette problématique de bus saturées, "des mesures ont été prises", explique Alain Boonefaes, adjoint à la sécurité à Gravelines : "Des rotations de bus plus importantes ont été demandées au sous-préfet, ainsi qu'un renfort de police pour faire le tri et donner prioritairement l’accès au bus aux gars du coin."
Car "ce n’est pas entendable", poursuit l’élu, "que des élèves loupent des cours à cause de bus remplis d’exilés."