Le collège de Crépy-en-Valois a été le premier établissement à fermer en France début mars 1:35
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Théo Maneval, édité par Ariel Guez , modifié à
Au collège Jean de la Fontaine de Crépy-en-Valois, dans l'Oise, la rentrée sera chargée d'émotion. Il y a six mois, au tout début de la crise sanitaire et de l'épidémie de coronavirus, un enseignant est décédé et l'établissement a dû fermer avant tous les autres. "Ça fait un peu bizarre de reprendre les cours", confie une élève à Europe 1. 

Ça y est, 12 millions d'élèves font leur rentrée mardi ! Avec un protocole sanitaire conséquent en raison de l'épidémie de coronavirus, cette journée sera particulière pour tous les élèves et enseignants de France. Elle le sera encore plus dans l'Oise, à Crépy-en-Valois, au collège Jean de la Fontaine. Cet établissement a été le premier à fermer dans l’hexagone : début mars, un professeur de Technologie est mort du Covid-19. Il a été la première victime de nationalité française recensée sur le territoire. Et malgré une reprise partielle de l'activité de l'établissement en juin lors du déconfinement, certains élèves ne sont encore jamais revenus.

"Ça fait un peu bizarre de reprendre les cours"

La rentrée est donc remplie d'émotion. Jeanne, par exemple, qui entre en classe de quatrième et qui va repasser la grille du collège pour la première fois depuis six mois ce mardi. "Ça fait un peu bizarre de reprendre les cours, j'ai été choquée quand il est mort. C'est pas loin, j'y repense encore de temps en temps"

Il y a aussi le stress et l'excitation de revoir ses copines... mais il faudra composer avec le protocole sanitaire, qui lui sera expliquée dès les premières heures de cours par les enseignants. À la veille de la rentrée lundi, Jeanne avait surtout des suppositions. "Je pense qu'on sera quand même séparés des autres élèves. Il y aura plusieurs groupes pour la cantine", expliquait-elle lundi. "On est un peu inquiets", confessait Jeanne. Sa mère, Sandrine, abondait : "On n'a aucune information sur le protocole sanitaire !" déplorait-elle au micro d'Europe 1. 

Le respect des mesures sanitaires ? "Ce sont des ados..."

Comme d'autres parents, elle aurait préféré garder sa fille à la maison, avec un enseignement à distance, comme lors de la crise sanitaire et du déconfinement. "Je ne suis pas du tout rassurée", justifie Sandrine : elle ne pense pas que les mesures sanitaires seront respectées strictement par collégiens. "Je leur ai dit de ne pas enlever leurs masques, mais après ce sont des ados... les bises et les checks, ça risque d'être compliqué." Mais avant de se coucher lundi soir, Jeanne avait tout prévu. Dans le cartable, à coté du cahier de textes, elle a placé les deux indispensables de cette rentrée : deux masques et un flacon de gel hydroalcoolique.