Crépy-en-Valois est l'une des communes de l'Oise touchées par l'épidémie de coronavirus. 1:47
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Théo Maneval, à Crépy-en-Valois (Oise), édité par Thibaud Le Meneec
L'Oise est le département le plus touché par l'épidémie de coronavirus, avec 47 cas et neuf communes impactées. À Crépy-en-Valois, les parents s'organisent tant bien que mal pour garder leurs enfants et continuer à travailler alors que les mesures drastiques touchent l'ensemble des habitants.
REPORTAGE

Les mesures prises par le gouvernement ce week-end pour tenter d'endiguer la propagation du coronavirus commencent à modifier nos habitudes, alors que 130 cas ont été recensés dans l'ensemble du pays, selon le dernier décompte du ministère de la Santé.

Les habitants du département de l'Oise, le plus touché par le virus, sont concernés par les mesures les plus drastiques : tout rassemblement public est interdit, les déplacements sont limités et les écoles, collèges et lycées resteront fermés dans les communes où des cas ont été recensés. Pas moins de 26.000 enfants vont devoir rester à la maison jusqu'à nouvel ordre.

"Les employeurs comprennent mais c'est difficile"

Concrètement, la vie s'est compliquée à Crépy-en-Valois, dont le maire a d'ailleurs annoncé être porteur du coronavirus. Pour de nombreux parents, il est difficile de faire autrement que de poser des jours de congés. "Ma femme ne va pas aller travailler, elle a envoyé un message à sa responsable, et mercredi c'est moi qui n'irai pas travailler", déplore Gérald, père d'un enfant de trois ans. "Les employeurs comprennent mais c'est difficile. En plus, on est en intérim, donc on ne sait pas comment la suite va se passer."

Et si le ministère de la Santé recommande le télétravail, c'est loin d'être possible pour tout le monde. "Je suis commercial, mon salaire dépend énormément de ce que je rapporte et ma femme est auto-entrepreneur et travaille à son compte", explique Damien, qui a quatre filles. "Tous les deux, on travaille sur Paris, donc ce n'est pas forcément très simple." Ils sont très nombreux, d'ailleurs, à faire cette navette entre Paris et Crépy-en-Valois pour le travail.

Les allers et retours entre cette petite ville de l'Oise et la capitale ne sont pas interdits : le gouvernement demande de réduire drastiquement tous les autres déplacements, ce qui n'est pas indispensable. Sarah, habituée à sortir pour aller au cinéma ou acheter des habits, est prête à faire un petit effort : "Je vais restreindre un peu ça mais ça va être un peu compliqué." Pas question pour elle non plus de "vivre sous cloche" ou de ne plus être à la pointe de la mode.