Des masques vendus à des prix trop alléchants doivent susciter la méfiance (photo d'illustration). 1:16
  • Copié
Salomé Legrand, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Si vous envisagez de vous équiper en masques sur internet en vue du déconfinement, prudence ! Les arnaques pullulent en ligne et les autorités appellent à la plus grande vigilance. Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la direction générale de la répression des fraudes, livre quelques conseils pour repérer les faux vendeurs. 

Par crainte des pénuries ou souhait de ne pas sortir de chez vous, peut-être envisagez vous d'acheter des masques sur internet en vue du déconfinement, qui devrait commencer lundi. Mais à quelques jours de l'échéance, prudence : les arnaques pullulent en ligne. Europe 1 a recueilli les conseils de Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la direction générale de la répression des fraudes, dont une trentaine de cyber-enquêteurs traquent les détails suspects en se faisant passer pour des consommateurs lambda. 

"Des commentaires évidemment dithyrambiques"

Premier point de vigilance : les bons avis, à eux seuls, ne sont pas forcément un gage de sérieux. "On a eu un exemple de site qui avait été créé début mai, et pour lequel il y avait des commentaires qui remontaient à mi-avril, évidemment dithyrambiques, sur la qualité des produits qui avaient été livrés", commence Loïc Tanguy.

"On peut aussi avoir des sites qui vous annoncent à chaque fois qu'il y a huit personnes sur la page et qu'il reste huit produits en stock : ça, c'est généralement une pratique trompeuse", poursuit le directeur de cabinet. "Vous pouvez également avoir des annonces de réduction de prix qui sont farfelues. C'est tout un faisceau d'indices qui peut amener les enquêteurs à enquêter plus loin. Le cas échéant, ils peuvent acheter des produits, et ensuite s'il y a tromperie, on transmet l'information à la justice."

Une liste officielle disponible en ligne

Si vous avez un doute, la liste des vendeurs qui ont passé les tests de filtration et qui peuvent donc prétendre au logo officiel d’un visage masqué sur fond bleu blanc rouge, est disponible sur le site de la direction générale des entreprises.

Les pratiques commerciales trompeuses, passibles d’un an de prison et un million et demi d’euros d’amende, peuvent être signalées sur le site de la répression des fraudes.