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Mathieu Charrier, édité par , modifié à
Les masques chirurgicaux seront disponibles dès samedi dans les pharmacies, au prix maximum de 95 centimes. Mais ils restent moins abordables que les masques en tissu pour une famille.

C'est le Jour J : les masques chirurgicaux, réservés depuis le début de l'épidémie de coronavirus aux soignants, sont en vente à partir de samedi dans les pharmacies. Dès lundi, ils seront disponibles dans les grandes surfaces et dans les rayons, ils rejoindront les fameux masques alternatifs grand public, en tissu. Mais combien coûteront-ils ? Et lesquels préférer ?

Le masque chirurgical coûtera, au maximum, 95 centimes, le plafond fixé par l'État. La majorité des pharmacies le vendront à ce prix. Pour une famille de quatre personnes, sachant qu'il faut le changer toutes les quatre heures, porter ces marques chirurgicaux coûterait donc près de 12 euros par jour.

Le masque, "pas un objet de luxe"

C'est la raison pour laquelle il faut préférer les masques grand public, en tissu, soulignent les pharmaciens. Ces masques coûteront en moyenne cinq euros, en officine comme en grande surface, mais seront lavables plusieurs dizaines de fois selon les modèles. La famille de quatre personnes s'en tirerait alors pour l'équivalent de deux euros par jour. "Il ne faut pas que le masque devienne un objet de luxe", estime Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine.

"Le masque alternatif doit devenir la règle, mais pas le masque chirurgical", poursuit Gilles Bonnefond. Même s'il est vrai que les masques chirurgicaux sont plus légers et plus confortables. Mais le point important reste de savoir utiliser ces masques. "Il faut arrêter de le toucher, de le repositionner, de le baisser sur le menton ou de l'enlever du nez parce que ça gratte", détaille Gilles Bonnefond. "Sinon, ça ne sert à rien, et au contraire, on risque de s'infecter."

Il faut également préciser que le prix des masques grand public n'est pas encadré. Si la demande est trop forte, il pourrait donc exploser. Les services de la répression des fraudes sont chargés de surveiller ces prix et si des abus sont relevés, l'État annonce des "actions complémentaires".