La tour Eiffel est de nouveau en partie accessible à partir de ce jeudi à 10 heures. 1:34
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Jean-Jacques Héry, édité par Ugo Pascolo , modifié à
La tour Eiffel rouvre partiellement à partir de ce jeudi, à 10 heures, avec des mesures sanitaires strictes, dont l'indispensable masque. Mais désormais, la visite se mérite : les ascenseurs ne sont pas accessibles.

Jusqu'au deuxième étage, mais sans ascenseur. Après plus de trois mois de fermeture, la tour Eiffel va de nouveau accueillir des visiteurs dans ses entrailles, ce jeudi dès 10 heures. Mais coronavirus oblige, les mesures sanitaires sont de rigueur et la réouverture seulement partielle. Quelle seront les spécificités de cette réouverture ? 

Des mesures sanitaires strictes

Masque obligatoire à partir de 11 ans, impossible d'aller au-delà du deuxième étage, limitation du nombre de visiteurs dans les étages et sur le parvis, nettoyage et désinfection quotidien des espaces publics... Les mesures sont strictes et doivent rassurer les touristes. Mais très peu pour Lucas et Chloé, venus de Montpellier pour visiter la capitale. "Ce n'est pas vraiment une bonne idée par les temps qui courent...", juge au micro d'Europe 1 le jeune homme, qui regarde les ouvriers installer des barrières autour de la tour sous un soleil de plomb. "Le coronavirus n'est pas parti, il est toujours là", renchérit sa compagne. 

Mais le refus du couple traduit peut-être aussi un manque de confiance dans leurs capacités physiques, puisque visiter (une partie) de la tour Eiffel, cela se mérite. Les ascenseurs n'étant plus accessibles, ce sont pas moins de 674 marches qu'il faudra gravir une à une pour atteindre le deuxième étage de la Dame de fer parisienne, et profiter d'une des plus belles vues de la capitale. 

Le réveil d'un éco-système économique local ?

Mais qu'importe que cette visite soit un challenge physique, c'est tout un éco-système économique qui va se réveiller en même temps que la maîtresse des lieux, espère Louis Joubert, patron d'un kiosque vendant gâteaux et rafraîchissements. "Les affaires sont très dures, on ne fait même pas les frais du personnel", indique-t-il d'un regard las vers un Champ-de-Mars vide de touristes étrangers. Mais pour le directeur de la Tour, la reprise n'aura rien de fulgurant. "D'habitude, en plein mois de juillet, on est à 23.000 visiteurs. Je pense que pour le premier jour, on sera à 3.000 ou 4.000", explique-t-il en se basant sur les réservations en ligne.