Crèche Enfants Bébés Coronavirus 7:05
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Sur Europe 1, la co-présidente du groupe Petite enfance à l'Association des maires de France Élisabeth Laithier évoque mercredi les critères possibles pour le choix des enfants qui pourraient être gardés une fois le déconfinement amorcé.
INTERVIEW

Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a dévoilé, mardi, un plan de déconfinement en trois étapes des écoles, des collèges et des lycées. Mais qu'en est-il des crèches ? "J'aurais aimé que le terme 'petite-enfance' soit évoqué à côté de celui des écoles", regrette mercredi matin sur Europe 1 Élisabeth Laithier, ​maire adjointe de Nancy à la petite enfance et à la politique familiale. Et la co-présidente du groupe Petite enfance à l'Association des maires de France (AMF) de faire part des préconisations de l'organisme, avec une certitude : "Nous ne pourrons pas accueillir tous les enfants" le 11 mai.

Une reprise compliquée pour deux raisons

"Il est évident que nous ne pourrons pas avoir un retour massif à la crèche", affirme Élisabeth Laithier. "Nous préconisons des petits groupes, comme ce qui se fait pour l'accueil des enfants prioritaires. Il y a deux raisons à cela : la première, c'est l'application des gestes barrières qui ne peut se faire sans avoir des locaux adaptés. Cela nécessite d'avoir un nombre réduit d'enfants. La deuxième, c'est que des personnels ne pourront pas reprendre, car elles ont elles-mêmes des maladies chroniques."

Pour l'heure, cela ne correspond qu'à des préconisations de l'AMF. "Très vite, le ministère des Solidarités et de la Santé, dont nous dépendons, va donner un premier cadrage", assure la responsable, qui a longuement échangé avec la secrétaire d'État Christelle Dubos.

Le critère du télétravail ?

Cependant, le retour à la normale comme avant le confinement semble d'ores et déjà très compromis pour le 11 mai et le futur proche. Une sélection des enfants qui peuvent être gardés en crèche sera-t-elle opérée ? "Nous proposons d'avoir un certain nombre de critères, comme les enfants dont les parents ne peuvent pas télétravailler", avance Élisabeth Laithier, qui rappelle que demain seront gardés "les enfants dont les parents sont prioritaires, comme les personnels soignants, les pompiers et les forces de l'ordre".

Autre critère possible : "Les enfants dont les familles pourraient rencontrer des difficultés, comme un logement exigu, trop étroit. Il est bon que ces enfants puissent être accueillis", tout comme les enfants "dont les deux parents travaillent, avec l'un des deux qui travaille dans une école et l'autre dans un emploi présentiel". "Nous aurons obligatoirement des parents qui vont s'arranger pour pouvoir garder leurs enfants jusqu'à l'été", conclut Élisabeth Laithier.