Le patron des aéroports parisiens inquiet d'une "apocalypse de temps d'attente" cet été

Selon Augstin de Romanet, les contrôles sanitaires dans les aéroports de Paris risquent de provoquer une "apocalypse de temps d'attente" cet été.
Selon Augstin de Romanet, les contrôles sanitaires dans les aéroports de Paris risquent de provoquer une "apocalypse de temps d'attente" cet été. © Robin VAN LONKHUIJSEN / ANP / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Lors d'une conférence de presse, le patron du groupe Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, s'est dit préoccupé par une possible "apocalypse de temps d'attente" cet été. Pour lui, l'afflux de voyageurs pourrait rendre les contrôles sanitaires ingérables, allongeant les délais d'attente pour les passagers. 

Le patron du gestionnaire des aéroports parisiens s'est dit inquiet mardi d'une possible "apocalypse de temps d'attente" à la descente des avions cet été, vu la multiplication des contrôles dus à la situation sanitaire. "Ce qui me préoccupe moi principalement, c'est la gestion de la multiplicité des contrôles, des tests et du double contrôle de la police aux frontières", a déclaré Augustin de Romanet, PDG du Groupe Aéroports de Paris (ADP), interrogé lors d'une conférence de presse consacrée aux carburants renouvelables pour l'aviation.

Le trafic passagers à Orly et Roissy n'a atteint en avril que 13,9% du nombre de voyageurs du même mois de 2019, avant la pandémie, mais ADP compte voir ce chiffre grimper en moyenne à plus de 35% sur l'année 2021, en particulier à la faveur de déplacements d'été à nouveau possibles vers certaines destinations. 

Un temps d'attente allongé par les mesures sanitaires

Si les temps d'attente pour les formalités à l'arrivée sont actuellement supportables, l'affluence de l'été les rendrait ingérables vu les contraintes qui se sont empilées depuis le début de la crise du Covid-19, selon ADP. "Nous avons une addition de contrôles qui sont imposés aux passagers en raison de la situation sanitaire, premier contrôle de police avec les passeports, puis test PCR obligatoire pour les gens qui viennent des pays écarlates (les plus à risque, NDLR), puis deuxième passage devant la police", a énuméré M. de Romanet. 

"Aujourd'hui ce qui est en haut de ma pile de préoccupations, c'est la discussion avec le ministère de l'Intérieur pour éviter que cet été ne soit une apocalypse de temps d'attente pour les passagers", a-t-il insisté.