L’épidémie de coronavirus a conduit le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer à annuler les épreuves du baccalauréat. Cette année l'examen reposera uniquement sur le contrôle continu, une première dans l'histoire de ce diplôme. "Le contrôle continu est très inégalitaire", alerte sur Europe 1 Frédérique Rolet, présidente nationale du SNES-FSU, syndicat majoritaire chez les enseignants du secondaire.
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Les jurys de bac, une nécessité
"La pandémie est loin d'être terminée, on a peu de visibilité sur la sortie du confinement, donc nous n'avions pas tellement le choix", reconnaît-elle. "Mais il ne faut pas défavoriser les élèves, d'où la nécessité d'avoir des jurys de bac."
Cette solution, présentée par le ministre comme "la plus simple, la plus sure, la plus juste", ordonne au jury de fonder ses notes sur celles obtenues par l'élève au cours de ses trois trimestres. De cette façon, il pourra choisir de valoriser un engagement ou les progrès de l'adolescent. Il sera présidé par un inspecteur général dans chaque département.
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"Nous en renonçons pas à la réforme du bac"
Attention cependant car la situation actuelle reste exceptionnelle, tient à souligner Frédérique Rolet. "La situation des élèves est extrêmement différente selon la famille, les moyens matériels, la connexion, le cadre de travail.", rappelle-t-elle.
"Nous ne renonçons pas à la réforme du bac", martèle-t-elle. "Car même dans ces conditions, il y a des établissements fréquentés par un public très favorisé, où on note très sévèrement les élèves et donc où ceux-ci finissent avec de meilleures notes aux épreuves finales; comme il y a, à l'inverse, des élèves stigmatisés parce qu'ils viennent d'un lycée plus populaire."