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«La peur ne nous arrêtera pas» : les Marseillais unis face au narcotrafic, une semaine après l'assassinat de Mehdi Kessaci

Stéphane Burgatt - Mis à jour le . 1 min
Pour ce rassemblement silencieux, qui partira du rond-point où a été abattu son frère, Amine Kessaci espère 100.000 personnes.
Pour ce rassemblement silencieux, qui partira du rond-point où a été abattu son frère, Amine Kessaci espère 100.000 personnes. AFP / © Christophe SIMON / AFP

Samedi, à Marseille, lors de la marche blanche, le militant Amine Kessaci espère voir 100.000 personnes réunies pour rendre hommage à son frère, sauvagement tué le 13 novembre, et s'opposer au narcotrafic. Dans la cité phocéenne, même si la peur se fait sentir, les Marseillais sont unis pour lutter contre ce fléau.

A l'appel du militant Amine Kessaci, dont le frère a été abattu la semaine dernière, une marche blanche est organisée ce samedi à Marseille pour rendre hommage à Mehdi. Ce drame est probablement un assassinat d'avertissement, selon la justice, puisque la victime, qui comptait intégrer les forces de police, n'a jamais eu le moindre lien avec le trafic de drogues.

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Pour ce rassemblement silencieux, qui partira du rond-point où a été abattu le jeune homme, Amine Kessaci espère 100.000 personnes. Mais concrètement, les Marseillais seront-ils aussi nombreux à se réunir ?

"Il ne faut pas baisser la tête"

Encore sous le choc, après avoir été témoin de l'assassinat de Mehdi Kessaci depuis les fenêtres de son lieu de travail, cette jeune femme ne sait pas si elle aura la force et le courage de participer à cette marche. "C'est dangereux, en fait, on ne sait pas, c'est compliqué. On a tout suivi toute la journée, enfin on était là. On va au travail, on peut se faire agresser dans notre propre travail, c'est quand même dingue, c'est fatigant, c'est très fatigant. Parce qu'au final, on ne peut aller nulle part", déplore-t-elle.

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Et au contraire, même si la peur est bien là, il faut absolument être présent pour envoyer un signal fort, estiment certains. "Il ne faut pas baisser la tête, c'est un symbole. Moi, je suis contre toute cette forme de violence. Ce que mène le réseau narcotrafiquant, ce n'est pas possible. J'ai un certain âge, je pense à la suite, à la jeunesse. En tant que citoyenne, avant tout, je me dis, ça n'est plus possible", affirme une seconde habitante.

"La lutte est enclenchée contre le narcotrafic et nous la gagnerons"

Bien plus qu'une marche blanche, un moment charnière, espère le sénateur Guy Benarroche, proche d'Amine Kessaci et membre de la commission d'enquête sur le narcotrafic. "Je pense que c'est nécessaire, que c'est une étape primordiale. La peur ne nous arrêtera pas, la peur de certains n'arrêtera pas le mouvement. La lutte est enclenchée contre le narcotrafic et nous la gagnerons finalement. C'est ça qu'il faut montrer, c'est pour ça que la marche blanche aussi est éminemment importante", insiste-t-il.

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Les chiffres précis sont gardés secrets mais le dispositif policier pour encadrer le cortège sera selon plusieurs sources "conséquent mais mesuré". Des responsables politiques, dont Maud Bregeon et des élus, seront présents, et d'autres marches blanches se tiendront au même moment dans des communes partout en France comme Clermont-Ferrand.