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«Bientôt, la ville va leur appartenir» : le cri d'alarme des Marseillais confrontés au narcotrafic

Stéphane Burgatt - Mis à jour le . 1 min
«Il faut que je parte d'ici»: à Marseille, la peur gagne habitants et militants associatifs opposés aux narcotrafiquants
Les quartiers nord de la cité phocéenne ne sont plus les seuls concernés par le narcotrafic. AFP / © NICOLAS TUCAT / AFP

Alors qu'Emmanuel Macron se rend ce mardi dans la cité phocéenne, cette dernière reste gangrénée par le narcotrafic. Les quartiers nord ne sont plus les seuls concernés, et les Marseillais déplorent une situation qui n'évolue pas. Bien au contraire.

Emmanuel Macron est en déplacement à Marseille ce mardi, où 2.000 personnes sont actuellement mises en examen dans des affaires de drogue. Et si le chef de l'État promet de gagner la guerre contre les trafiquants, les habitants restent exaspérés par une situation qui n'évolue pas.

"J'ai envie de fuir d'ici"

"Tout ça n'existait pas avant. Les flics à droite, à gauche. Non, il n'y a rien qui existait. Peut-être que c'était une cachette, mais personne ne savait rien. Il n'y avait pas toute cette merde qu'il y a maintenant à Marseille. J'ai envie de fuir d'ici", témoigne un retraité sur son vélo électrique, face à la dégradation de son quartier du Merlan.
 
Très critique des opérations type "Jumbo", ou "place nette" XXL, il dénonce également un laxisme de la justice. "Si on punit les gens, après l'autre fait attention. 'Oh, lui, il a été puni... alors moi, qu'est-ce que ça va être ?' Mais on ne punit pas, alors c'est comme ça. Il n'y a rien qui punit comme il faut. Le résultat est évident", s'insurge-t-il.
 
Et les quartiers nord de la cité phocéenne ne sont plus les seuls concernés. "Le narcotrafic est dans tout Marseille. Cela crée énormément de peur et de tension. Hier, je suis partie acheter à manger, je suis revenue, il y avait un jeune qui était en train de se rouler des joints tranquille devant la porte, comme si de rien n'était", déplore une habitante du centre-ville, qui ajoute avoir l'impression que "c'est de plus en plus voyant, de plus en plus grand et bientôt, la ville va leur appartenir". Selon ces Marseillais, rien ne s'arrangera sans un retour massif des moyens donnés aux forces de l'ordre.