L'amende forfaitaire pour les consommateurs de drogues «va passer à 500 euros», annonce Macron à Marseille
En déplacement à Marseille pour investir la lutte contre le narcotrafic, le président Emmanuel Macron annonce que l'amende forfaitaire pour les consommateurs de drogues "va passer à 500 euros", au lieu de 200 euros aujourd'hui. "Il faut taper au portefeuille, parce que ça n'est pas festif de se droguer", a déclaré le chef de l'Etat.
À Marseille, Emmanuel Macron annonce que l'amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour usage de drogues "va passer à 500 euros", contre 200 euros aujourd'hui. "On va passer à 500 euros l'amende. 500 euros, parce qu'il faut taper au portefeuille, parce que ça n'est pas festif de se droguer", déclare le chef de l'État, interrogé par des lecteurs du journal La Provence.
"Des taux de recouvrement qui ne sont pas satisfaisants"
"J'en ai ras-le-bol d'avoir des jeunes qu'on pleure et dans des quartiers d'avoir d'autres gens qui considèrent que c'est festif d'aller acheter de la drogue", ajoute le président. Des "commissaires de la République" seront également mis en place "pour aider les finances publiques et la justice" à recouvrir les amendes "parce qu'on a des taux de recouvrement qui ne sont pas satisfaisants", poursuit Emmanuel Macron.
L'AFD est actuellement fixée à 200 euros selon le code de santé publique. Ce montant peut être minoré à 150 euros si l'amende est réglée dans les 15 jours, et majoré à 450 euros si elle n'est pas payée dans les 45 jours.
Traquer les têtes de réseaux qui opèrent à l'étranger
Par ailleurs, le président français affiche la volonté de traquer les têtes de réseaux du narcotrafic qui opèrent à l'étranger. "Je ferai (des visites, NDLR) dans les prochains jours pour aller chercher dans les pays où sont les têtes de réseaux de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir (les) arrêter, nous les restituer", affirme Emmanuel Macron.
Le président effectue une visite dans la cité phocéenne, quatre ans après le lancement du plan "Marseille en grand". Il investit à cette occasion la lutte contre le narcotrafic, érigée comme priorité nationale par l'exécutif.
Avant de répondre aux lecteurs de la presse régionale, Emmanuel Macron s'est rendu sur la tombe de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant anti-narcotrafic, tué le 13 novembre dernier à Marseille. Une marche blanche en hommage au jeune homme de 20 ans avait réuni plus de 6.000 personnes et des personnalités de tous bords.