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Nicolas Feldmann, édité par Ugo Pascolo
Détectée dans le sud de l'Angleterre, le variant VOC 202012/01 du coronavirus semble se répandre de plus en plus en Europe, notamment en France. Mais cela n'a rien de surprenant pour l'endocrinologue Philippe Froguel, qui rappelle que la logique "d'une souche plus contagieuse, c'est de prenne la place de toutes les autres".

Une dizaine de cas en Italie, quatre en Espagne, neuf au Danemark, un en Suède, un en Allemagne, un au Pays-Bas et un en France. La nouvelle souche du coronavirus détectée en Angleterre, le variant VOC 202012/01, semble se répandre comme une traînée de poudre à travers l'Europe. Une situation qui n'a rien de surprenant puisque, selon plusieurs études présentées au Royaume-Uni, le nouveau variant est plus contagieux que la souche d'origine. L'une d'elles estime que cette contagiosité est supérieure de "50% à 74%". "La logique d'une souche plus contagieuse, c'est de prenne la place de toutes les autres", rappelle au micro d'Europe 1, Philippe Froguel, endocrinologue et généticien au CHU de Lille.  

 

"C'est bien ça le danger aujourd'hui"

Déjà en train de devenir majoritaire dans le Sud de l'Angleterre, là où il a été découvert, le variant VOC 202012/01 "risque donc bien de l'être dans le reste de l'Europe". Et "c'est bien ça le danger aujourd'hui", estime le spécialiste au micro d'Europe 1. Car avec une contagiosité nettement supérieur à la souche que nous connaissons aujourd'hui, ce variant pourrait bien faire "flamber l'épidémie" alors que "l'on essaie de contenir l'épidémie pour éviter une troisième vague en attendant l'arrivée massive des vaccins pour éradiquer le coronavirus". 

 

 

Déjà très complexe, cette tâche pourrait donc être rendue encore plus ardue par cette nouvelle souche qui risque "d'entraîner une hausse des cas, mais aussi du nombre de morts".