Le masque est obligatoire dans les rues de Lille. 1:35
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Maximilien Carlier, édité par Laetitia Drevet
La traditionnelle braderie de Lille s'est transformée cette année, coronavirus oblige, en une braderie des commerçants. Malgré l'absence des étals, les amateurs ont toutefois retrouvé un peu de leurs habitudes. Les patrons de bar, eux, pâtissent de la fermeture des bars de minuit à 6h prononcée vendredi. 
REPORTAGE

Coronavirus oblige, la traditionnelle Braderie de Lille a été annulée cette année et remplacée par une braderie des commerçants. Les habitués se sont déplacés, mais il n'y a pas eu de foule ou d’embouteillage comme c’est souvent le cas. Pour Bruno et Mylène, le sentiment est partagé. "On pensait que ça allait vraiment être tristounet. Ce n'est pas pareil, mais on retrouve un peu l’ambiance", raconte-il au micro d'Europe 1. 

Par terre, il n’y a pas d’étal ni de broc : rien n’est exposé en extérieur, tout se fait en boutique. "Ce n’est pas une braderie traditionnelle. On n’a pas déballé sur le trottoir, on n’a pas nos voisins qui débarquent avec leurs vieilles casseroles à vendre et avec qui on passe un moment génial. C’est normalement une espèce de fête des voisins géante ! Mais globalement c’est quand même une belle édition", affirme Pascal Debliqui, président de l'Union commerciale Esquermoise. 

Les commerçants sont plutôt satisfaits mais les patrons de bars accusent le coup. Vendredi, le préfet du Nord avait décrété la fermeture des bars de minuit à 6h dans la nuit de samedi à dimanche à Lille, la circulation du Covid-19 s'intensifiant. Une injustice pour Zina, responsable d’un bar rue royale. "C’est ridicule, c’est quand même un week-end de fête. Je n’ai aucun problème dans mon bar, les gens mettent le masque. Je ne comprends pas." Pour certains patrons, cette fermeture précoce pourrait entraîner une perte d’un tiers du chiffre d’affaire par rapport à l’an dernier.