Les premières visites familiales dans les Ehpad depuis le confinement ont eu lieues ce lundi, un moment de grande émotion. (Photo d'illustration) 1:47
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Virginie Salmen, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Monique Richer a pu revoir deux de ses enfants dès ce lundi, au premier jour de l'assouplissement du confinement dans les Ehpad. Un grand moment d'émotion pour cette résidente de 89 ans, qui vit dans un établissement médico-social de l'Aisne.

C'était un moment d'émotion. Après presque six semaines d'isolement, Monique Richer, résidente à l'Ehpad de Bellevue à Saint-Gobain, dans l'Aisne, a pu revoir ses enfants. "J'en ai pleuré, mais pas devant eux. Je suis sensible.", confie-t-elle encore bouleversée au micro d'Europe 1. Si cette mère de 89 ans a pu passer 30 minutes avec masque et gants auprès d'une partie de ses proches, c'est que le gouvernement a assoupli les règles de confinement pour les visites familiales dans les Ehpad depuis le début de semaine.

Des visites pour ceux qui supportent le moins bien de ne pas voir leur proche

Mais peu ont pu comme Monique Richer voir des proches dès ce lundi. Ces visites demandent en effet aux établissement médico-sociaux une organisation particulière et un personnel qu'ils n'ont pas forcément. Alors les Ehpad priorisent, et permettent les visites avant tout aux résidents qui refusent de s'alimenter, ou qui sombrent dans la dépression par solitude. La directrice de l'établissement à Saint-Gobain, Florence Kovac, a donc mis cette résidence dans les premiers noms de sa liste, et lui a fait une belle surprise. 

"Ça fait un bien énorme"

"On a emmené Madame Richer pour une petite promenade à l'extérieur, on l'a installée sur une chaise de jardin et puis, quand elle a vu son fils et sa fille Agnès, elle s'est figée", raconte-t-elle. Comme sa mère, Agnès s'est "mise à pleurer" : "Ça faisait plus d'un mois et demi que je ne l'avais pas vu ! Même si on ne peut pas s'embrasser, ni se toucher, avec le masque et les gants, ça fait un bien énorme."

Pour les autres résidents, il va falloir encore s'armer de patience pendant quelques jours, puisque les équipements de protection sont en train d'être distribués dans les Ehpad.