La jauge des 5.000 personnes pour les spectacle est maintenue jusqu'au 30 octobre, ce qui force au report de plusieurs concerts. 1:28
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Damien Mestre édité par Guilhem Dedoyard
La jauge des 5.000 personnes pour les spectacles est maintenue jusqu'au 30 octobre au moins. Pour Laurent Oneda, le secteur de l’événementiel, en grande difficulté, est plus capable de s'organiser pour limiter les risques de propagation du virus que de résister au choc économique.

Les rassemblements de plus de 5.000 personnes sont toujours interdits et ce au minimum jusqu'au 30 octobre. C'est ce qu'a annoncé, mardi, le Premier ministre Jean Castex. Cette décision pèse sur le milieu de l'événementiel : concerts, festivals et autres manifestations grand public sont à l'arrêt depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Cette prolongation est ainsi un nouveau coup dur pour ceux qui travaillent dans les salles de spectacle.

Au Zénith de Strasbourg, c'est le concert de M. Pokora qui est suspendu en urgence. Il devait se tenir devant 12.000 personnes, dans un mois à peine, et avait déjà été reporté une première fois. Cela pourrait être le cas de dizaines d'autres concerts, regrette Laurent Oneda. À la tête du groupe S-PASS qui comprend 25 salles partout en France, il explique que dans le secteur de l’événementiel, "l'économie est pratiquement à zéro. Il va falloir maintenir le chômage partiel, en espérant qu'on ait les moyens de tenir encore un petit peu, le temps que le gouvernement nous amène un vrai soutien".

Jusqu'à 30 millions de manque à gagner

Si l'activité ne reprend pas d'ici la fin de l'année, cette entreprise pourrait perdre jusqu'à 30 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une situation d'autant plus difficile à accepter que Laurent Oneda assure pouvoir organiser des événements en respectant les mesures sanitaires. "Le métier de l’événementiel, du spectacle vivant, c'est une profession très sérieuse, qui sait organiser les choses", affirme-t-il.

Le directeur du groupe S-PASS, juge que les réactions à cette décision sont insuffisantes : "on ne comprends pas que ces protocoles soient à la fois bien reçus dans les préfectures et qu'il y ait des prolongations qui soient faites." Les négociations pourraient toutefois continuer durant l'été, puisque le Premier ministre a d'ores et déjà précisé que des dérogations seraient possibles au cas par cas.