Intoxications alimentaires à l’E. coli dans l’Aisne : une fillette décédée, la population inquiète
Dix-neuf cas graves d’intoxication alimentaire à l’E. coli ont été recensés dans l’Aisne, causant la mort d’une fillette de 12 ans. Les enquêteurs ciblent des boucheries de l'agglomération de Saint-Quentin. Des rayons viande ont été fermés par précaution dans certains supermarchés. Une enquête judiciaire est en cours.
Dix-neuf cas d’intoxication alimentaire sévère ont été recensés dans l’Aisne. Un chiffre en hausse qui alimente l’inquiétude dans l’agglomération de Saint-Quentin, où une fillette de 12 ans est décédée lundi dernier. L’origine de l’intoxication serait la bactérie E. coli.
Depuis le drame, les autorités sanitaires concentrent leurs investigations autour de plusieurs boucheries et supermarchés de Saint-Quentin et des environs. Les résultats des analyses sont attendus en fin de semaine.
Sur place, la méfiance des habitants est palpable. Dans certains supermarchés, le rayon boucherie est complètement vide. Aucun salarié, aucun produit : la direction de ce magasin a préféré suspendre les ventes par mesure de précaution.
Des clients méfiants, des rayons vides
"On a arrêté parce qu’il y a eu probablement deux cas liés à des achats de saucisses et de merguez chezn nous", explique le directeur d’un hypermarché concerné. "C’est à titre préventif que nous avons fermé le rayon", assure-t-il.
Il témoigne de réactions diverses chez les clients : certains font preuve de patience, d’autres, plus alarmés, rendent leurs achats et exigent des explications. "Certains nous accusent déjà, alors que nous ne savons pas encore ce qu’il s’est passé. Nous essayons juste de coopérer avec l’ARS", ajoute-t-il.
Dans le caddie de Marc, des légumes, des fruits et beaucoup de poisson. En revanche, aucune viande à l'horizon. "On est un peu inquiet quand même", confie ce père de famille. "Chez moi j'ai des enfants, j'ai ma femme. On s'est dit que pendant un mois, on ne va pas manger de viande, on va attendre que tout ça se passe", ajoute-t-il.
Une enquête judiciaire ouverte
Face à la gravité de la situation, une enquête judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui. L’enjeu est désormais de retrouver au plus vite l’origine précise de cette contamination à l’E. coli, afin d’éviter de nouveaux cas.
