Intoxications alimentaires dans l'Aisne : «Les traitements antibiotiques ne sont pas efficaces», alerte un infectiologue
Invité dans l'émission "Pascal Praud et vous", tous les jours de 11 heures à 13 heures sur Europe 1, Robert Sebbag, infectiologue, est revenu sur les cas d’intoxications alimentaires dans l’Aisne, où 18 enfants "ont contracté une bactérie qui s'appelle un Escherichia coli". Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Les autorités surveillent de près cette affaire. Les cas d'intoxications alimentaires sévères d'enfants dans l'Aisne, parmi lesquels une jeune fille de 12 ans qui est décédée, sont dus à la bactérie Escherichia coli (E. coli), a annoncé dimanche le ministre de la Santé Yannick Neuder.
Depuis le 12 juin, 18 enfants "ont contracté une bactérie qui s'appelle un Escherichia coli", a déclaré le ministre lors d'un point-presse devant l'hôpital de Saint-Quentin (Aisne), après y avoir rencontré des soignants et s'être entretenu avec la famille de la jeune fille décédée et la mère d'un enfant hospitalisé.
Sur les 18 cas, huit enfants sont encore hospitalisés à Lille, Saint-Quentin, Reims et Amiens, dont six sont sous dialyse en raison d'un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une grave affection rénale, a ajouté le ministre. A l'inverse, "beaucoup de patients, de jeunes enfants qui ont été atteints, ont pu, après réhydratation, identification de la bactérie, (...) retourner à domicile et mener une vie normale", a-t-il assuré. Les enfants actuellement sous dialyse sont âgés "de un an et demi jusqu'à 12-13 ans à peu près", a-t-il précisé.
Selon Robert Sebbag, infectiologue et invité de l’émission Pascal Praud et vous, "c’est important de bien faire cuire les aliments". "On peut avoir la bactérie dans des fromages au lait cru, donc ça vient aussi des bovins où vous pouvez avoir une contamination par ce E. coli qui est effectivement dangereux", explique-t-il au micro d’Europe 1.
Pour l’infectiologue, "les traitements antibiotiques ne sont pas efficaces". "Il faut être extrêmement prudent. Le traitement va donc être symptomatique", insiste-t-il.