À Roubaix, un enfant du personnel soignant accueilli pendant le confinement a manifesté des symptômes de coronavirus la semaine dernière. Il a été testé positif et le maire a préféré fermer sept écoles de sa commune car des enfants avaient été en contact avec l’élève malade. Comme à Roubaix, ce sont quelque 70 établissements scolaires, sur les 40.000 qui avaient rouvert leurs portes, qui ont dû fermer ou repousser leur rentrée après des suspicions de cas de coronavirus. Soit 0,1% des établissements, d'après les chiffres du ministère de l'Éducation nationale.
"Il ne faut pas rajouter de l'anxiété à l'inquiétude déjà existante"
À chaque fois, les maires se sont montrés très prudents. Comme à Sens, dans l’Yonne, où deux enseignants suspectés dans une école ont suffi pour que la maire Marie-Louise Fort décide, en accord avec l’inspection académique et l’agence régionale de santé, de reporter la rentrée dans les 18 autres écoles de la ville.
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"Il y avait plein de choses qui circulaient dans la ville, avec des gens qui me disaient qu'ils ne les remettraient pas à l'école. Quand on est élue d'une ville comme la mienne, il faut faire attention à ne pas rajouter de l'anxiété à l'inquiétude déjà existante", estime la maire.
"Les situations sont observées et repérées"
Les tests sont finalement négatifs mais les écoles seront quand même désinfectées deux fois, mercredi et vendredi. "On préfère fermer l'école pour rassurer les parents", résume Hubert Salaün, porte-parole de la Peep, la fédération de parents d’élèves, qui comprend parfaitement ce principe de précaution. "C'est inquiétant parce qu'on comprend qu'on vit toujours avec le virus mais c'est relativement rassurant car ça veut dire que les situations sont observées et repérées", ajoute-t-il.
Au ministère de l’Éducation nationale, on nous assure comprendre les choix de ces maires. "Aucun risque ne sera pris", confie un proche de Jean-Michel Blanquer. "C’est la seule manière de restaurer la confiance avec les parents pendant cette période si délicate".