L'interdiction d'accès aux plages pendant le confinement est une mesure prise par les préfets, en accord avec les consignes de l'Intérieur. 3:01
  • Copié
Romain David
Invité de la matinale d'Europe 1 vendredi, Laurent Nuñez, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, a indiqué que la réouverture des plages n'était pas à l'ordre du jour, même si ces grands espaces semblent pouvoir se prêter à des promenades dans le respect des règles de distanciation sociale.
INTERVIEW

L’approche de l’été, après cinq semaines de confinement, donne à certains des envies d’évasion. Sur le littoral notamment, de nombreux riverains déplorent la fermeture des plages, alors que ces grands espaces pourraient se prêter au respect des règles de distanciation sociale mises en place pour lutter contre le coronavirus. Interrogé vendredi à ce sujet par une auditrice d’Europe 1, Laurent Nuñez, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, a toutefois estimé que la tentation de rassemblement y était trop importante en cette période de crise sanitaire.

"Les mesures prises par les préfets en déclinaison des mesures nationales, notamment l’interdiction des grands lieux de rassemblement, visent à éviter qu’il y ait des rencontres entre les gens dans un cadre de loisir", a-t-il rappelé. "Le but est d’éviter que les gens se retrouvent, se regroupent. Et les plages, même s’il y a beaucoup d’espace, favorisent les regroupements", selon ce responsable gouvernemental.

"Nous comprenons le besoin de prendre l’air, puisqu’il est prévu dans les dérogations", poursuit Laurent . Mais "le confinement est quelque chose de sérieux : il s’agit de casser la chaîne de transmission du virus, d’éviter que nos capacités hospitalières en réanimation soient saturées."

La question des déplacements estivaux toujours en suspend 

Les plages seront-elles accessibles aux touristes cet été, une fois le déconfinement mis en oeuvre ? Sur ce point, le secrétaire d’Etat refuse de se prononcer. "La question des déplacements pour les vacances dépendra de l’état de l’épidémie sur le territoire national, mais aussi de l’impact sanitaire que pourraient avoir les conditions d’accueil dans les lieux de villégiature", balaye-t-il.