légumes 2000*1000 1:31
  • Copié
Romane Hocquet, édité Ugo Pascolo , modifié à
Fermés à cause du coronavirus, certains commerçants ont décidé de se mettre à la livraison. Un moyen de préserver une partie de leur chiffre d'affaires, de conserver le liens avec leurs habitués, mais aussi parfois la seule façon de ne pas mettre la clé sous la porte. 

La livraison pour éviter la faillite. Depuis la fermeture des commerces non essentiels et la mise en place du confinement, la majorité des commerçants ont dû tirer le rideau. Et pour être en mesure de le remonter une fois le confinement levé, certains d'entre eux se sont dotés d'une nouvelle casquette : celle de livreur. 

"On fait des livraisons de 10 à 15 kilos"

"Je suis débordé, on se lève à 3 heures du matin, et on fini à 17 heures", explique au micro d'Europe 1 Francis, un primeur basé à Tours qui s'est mis à la livraison. Il suffit d'un mail, d'un clic et de 24 heures pour passer d'une commande à une barquette de fraises devant sa porte. "Les gens commandent en plus grosses quantités, les enfants sont là, il n'y a pas de cantine. On fait des livraisons de 10 à 15 kilos, on est soulagé pour la suite."

Cette nouvelle activité compense une partie de la perte de son chiffre d'affaires due à la fermeture des restaurants et des marchés. Mais c'est aussi un moyen de garder le lien avec ses habitués. "Je me souviendrai des clients qui ont passé commande pendant cette période difficile", glisse de son côté Élise, fleuriste à Boulogne-Billancourt qui fait elle aussi de la livraison à domicile. "Savoir que l'on est aussi soutenu, ça apaise nos souffrances."

Une situation qui concerne tout particulièrement les chocolatiers à quelques jours de Pâque. La période représente 30% de chiffre d'affaires annuel. Pour un professionnel exerçant à Besançon, à qui il reste 500 kilos de marchandises, quatre livraisons quotidiennes sont vitales pour éviter de mettre la clé sous la porte.