Mobilisation du 2 octobre : 195.000 manifestants partout en France dont 24.000 à Paris
En cette nouvelle journée de mobilisation intersyndicale, plus de 250 cortèges étaient prévus dans tout le pays. Ils ont rassemblé environ 200.000 personnes, selon un chiffre du ministère de l'Intérieur communiqué à 18 heures, en-dessous de la mobilisation du 18 septembre. Suivez notre direct.
Nouvelle journée de grève et de mobilisation dans l'Hexagone. À l'appel de l'intersyndicale, environ 250 cortèges étaient attendus dans toute la France ce jeudi 2 octobre. Les manifestants espèrent obtenir des mesures de "justice sociale" alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu - qui n'a toujours pas dévoilé son gouvernement - prononcera la semaine prochaine un discours de politique générale.
Cette journée de mobilisation s'annonçait toutefois moins suivie que celles du 10 et du 18 septembre. À 18 heures, 195.000 manifestants étaient recensés par les autorités, dont 24.000 à Paris. Un chiffre en-deçà de la journée du 18 septembre qui avait rassemblé 505.000 personnes, dont 55.000 à Paris.
Les principales informations :
- L'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation ce jeudi 2 octobre
- 195.000 participants recensés partout en France à 18 heures, en-dessous de la mobilisation du 18 septembre (505.000 personnes)
- Quelques blocages signalés dans la matinée avec très peu d’incidents
195.000 manifestants en France, 24.000 à Paris
Selon le ministère de l'Intérieur, 195.000 personnes ont défilé ce jeudi 2 octobre partout en France, dont 24.000 à Paris. C'est moins que pour la mobilisation du 18 septembre, qui avait rassemblé 505.000 personnes dont 55.000 à Paris.
85.000 personnes hors Paris à la mi-journée
Environ 85.000 personnes ont pris part aux manifestations partout en France en ce 2 octobre à la mi-journée, selon les informations d'Europe 1. Des chiffres communiqués avant que le cortège parisien ne s'élance en début d'après-midi. Pour rappel, le 18 septembre dernier, 200.000 participants avaient été recensés.
Dans le détail, à Marseille, 4.000 manifestants ont défilé ce jeudi matin (début de la manifestation) contre 15.000 constatés au total le 18 septembre. À Montpellier, il y a également eu 4.000 personnes en ce 2 octobre contre 10.000 il y a deux semaines, selon une source.
Des blocages signalés à Toulouse, Caen, Lyon et Paris
En fin de matinée, quelques blocages ont été relevés puis levés, et très peu d’incidents sont à signaler. À Toulouse, à la faculté du Mirail, des étudiants ont tenté de bloquer certaines entrées avec des tables. Des scènes similaires ont eu lieu devant plusieurs lycées à Caen, Lyon et Paris.
À chaque fois, les forces de l’ordre sont intervenues. Dans la matinée, le ministère de l’Intérieur faisait état d’une seule interpellation, signe d’une mobilisation pour l’instant plus calme que les précédentes.
Quel parcours pour le cortège parisien ?
Dans la capitale, le cortège s'élancera à 14h de la place d'Italie (XIIIe) et prendra la direction de la place Vauban (VIIe), proche des Invalides et de l'Assemblée nationale. Quelque 5.000 policiers seront déployés, a précisé le préfet de police Laurent Nuñez.
Une mobilisation moins suivie que les précédentes
Transports, éducation, aérien... La grève est globalement moins suivie, selon les premières remontées, pour cette deuxième journée convoquée par l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires). La circulation des TGV et de la quasi-totalité du réseau RATP est "normale", selon le ministère des Transports, qui évoque "quelques perturbations" dans les "TER, RER et Transilien et Intercités".
Dans le secteur aérien, 75 grévistes sont déclarés et "des retards sont à prévoir", mais avec "un impact limité", selon la même source, qui souligne qu'"aucune perturbation significative n'est à prévoir dans les aéroports parisiens". Dans l'éducation, la proportion de grévistes dans les écoles s'annonce également plus faible, à 10% selon la FSU-Snuipp, contre 17,48% il y a deux semaines.
Que réclament les manifestants ?
L'intersyndicale réclame notamment l'abandon de plusieurs mesures, dont "doublement des franchises médicales, l'année blanche (...), la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l'assurance chômage", ainsi que le "recul de l'âge légal de départ" à 64 ans.
La rencontre entre Sébastien Lecornu et les principaux syndicaux a laissé ces derniers sur leur faim. "Il n'y a pas de mesure sur la question du pouvoir d'achat, pas de mesure sur la conditionnalité des aides aux entreprises, rien sur la taxe sur les plus riches", poursuit-il.
Le Premier ministre "ne répond à aucune de nos exigences", appuie Sophie Binet, qui maintient, comme FO, la demande d'abrogation de la réforme des retraites de 2023.