Nouvelle journée de grève : écoles, transports... à quoi faut-il s'attendre ce jeudi 2 octobre ?
Après la journée d'action du 18 septembre, l'intersyndicale a appelé une nouvelle fois à faire grève : elle se tiendra ce jeudi 2 octobre. École, transports, crainte des casseurs... Si des perturbations sont à prévoir, elles resteront limitées dans les transports et dans les écoles.
Pas de jeudi noir attendu. La mobilisation prévue le jeudi 2 octobre par les syndicats doit leur permettre de faire "monter le rapport de force" avec le gouvernement, avait prévenu Sophie Binet, numéro un de la CGT, au lendemain d'une rencontre à Matignon jugée infructueuse par l'intersyndicale.
Si quelques galères sont attendues, avec des services publics au ralenti, l'ampleur du mouvement devrait être limité. Le 18 septembre, plus d'un agent de la fonction publique d'État sur dix avait fait grève, un enseignant sur six dans les écoles, collèges et lycées.
"Ces mouvements, ça excède une partie de l'opinion publique"
Ce jeudi 2 octobre, beaucoup de parents vont jongler entre le travail et leurs enfants. Ils vont devoir s'organiser pour aller travailler, car l'appel à la grève concerne aussi les transports publics. Du côté de la SNCF, quelques légères perturbations sont attendues, l'essentiel du trafic étant préservé. Les axes Lyon-Nantes, Bordeaux-Nantes et Marseille-Bordeaux seront les plus impactés pour les Intercités.
La RATP annonce de son côté une circulation normale, avec une poignée de trains manquants sur le RER B, C, D et E. Idem à Marseille, où la mobilisation n'affectera que très légèrement les transports publics.
Dans le secteur aérien, quelques contrôleurs vont faire grève. L'impact sera limité à quelques retards selon le ministère des Transports.
Enfin, pour les écoles, les syndicats annoncent 10% de grévistes, un chiffre en recul par rapport au 18 septembre. Tendance identique pour les collèges et lycées. Le fonctionnement des hôpitaux et de certaines administrations pourrait être perturbé, à la mare, après l'appel à la mobilisation de l'intersyndicale de la fonction publique.
Une inquiétude sur les casseurs
"Il y a quand même une partie de la population, effectivement, qui est fortement rétive aux tactiques que développent les syndicats. Ces mouvements, ça excède une partie de l'opinion publique. Globalement, on comprend que ces organisations sont utiles dans les entreprises, elles défendent les salariés, mais l'action plus politique, plus globale soulève quand même pas mal de scepticisme", a déclaré Dominique Andolfatto, spécialiste des mouvements syndicaux.
Enfin la journée de jeudi inquiète les commerçants, dans les grandes villes, certains tirent le rideau par crainte des casseurs infiltrés dans les cortèges.