Les écoles rouvriront pour tous les élèves le 22 juin. (photo d'illustration) 1:25
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Benjamin Peter, édité par Ariel Guez
À 48 heures du retour en classe de tous les élèves de maternelle, primaire et collège, des élus alertent au micro d'Europe 1. Même s'il a été assoupli, le protocole sanitaire reste compliqué à mettre en place dans les petites communes.
REPORTAGE

"Il faut que l'école soit un sanctuaire de l'éducation, mais pas un sanctuaire sanitaire pour protéger un ministre !" Jacques Oberti, le maire d'Ayguesvives, près de Toulouse, a beau envisager toutes les options : il ne voit pas comment faire pour appliquer le protocole sanitaire. Pour toutes les communes de France, il ne reste plus que 48 heures pour résoudre une difficile équation : accueillir tous les élèves dans les écoles comme l'a demandé Emmanuel Macron, mais respecter d'importantes règles pour éviter une reprise de l’épidémie de coronavirus.

"On a une équation impossible à résoudre"

Même si le protocole a été assoupli, comme l'a expliqué Jean-Michel Blanquer sur notre antenne lundi, de nombreux élus déplorent qu'il soit toujours impossible à mettre en place. Alors Jacques Oberti s'y engage : lundi, l'unique école d'Ayguesvives accueillera bien les 300 enfants à temps plein, mais toutes les consignes ne pourront pas être appliquées. "Ce qui pose problème, c'est cette question d'absence de brassage (le mélange d'élèves de différentes classes, ndlr). On a une équation impossible à résoudre alors du coup on se décarcasse et on se dit que la seule solution c'est de passer outre", continue l'élu au micro d'Europe 1. 

"Ça m’empêche de dormir en ce moment"

Éviter le brassage des élèves, à la cantine, sur le temps périscolaire ou même à la sieste : c'est ce qui préoccupe également Thierry Ouplomb. Pour le tout nouveau maire de Corronsac, une commune de 800 habitants près de Toulouse, le protocole n'est pas adapté à une petite école comme la sienne. "On n'a pas suffisamment de toilettes ! Donc a des moments, les élèves vont se croiser et seront brassés d'une classe à l'autre. On ne pourra pas faire différemment", affirme-t-il. "C'est ce qui m’empêche de dormir en ce moment", glisse Thierry Ouplomb au micro d'Europe 1.

Au-delà d'un énième assouplissement du protocole, de nombreux élus réclament surtout qu'on les laisse adapter, au cas par cas, les règles sanitaires aux contraintes qu'ils rencontrent dans leurs établissements scolaires.