Coronavirus : le bilan s'établit à 29.633 morts en France, la baisse des réanimations se poursuit

Le reflux épidémique se poursuit en France, mais "l'épidémie n'est pas terminée", prévient la DGS
Le reflux épidémique se poursuit en France, mais "l'épidémie n'est pas terminée", prévient la DGS © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le reflux épidémique se poursuit jour après jour en France, au point que le gouvernement a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi une accélération du déconfinement pour l'été : les cinémas et casinos rouvriront dès le 22 juin. À l'inverse, la situation continue de se dégrader au Brésil. 
L'ESSENTIEL

L'épidémie de coronavirus continue de reculer en France. Le gouvernement a annoncé une accélération du déconfinement pour l'été avec la réouverture des cinémas, des casinos et centres de vacances dès le 22 juin. Les stades pourront eux accueillir jusqu'à 5.000 spectateurs à partir du 11 juillet.

Pour autant, "l'épidémie n'est pas terminée", préviennent les autorités. L'OMS estime que le monde est entré dans "une phase dangereuse" avec les différents déconfinements. Au Brésil, la situation inquiète : plus d'un million de cas ont été recensés. 

Les informations à retenir :

  • Le déconfinement s’accélère en France : cinémas et casinos rouvriront le 22 juin, les stades le 11 juillet
  • Avec un bilan de 29.633 morts, le reflux épidémique se poursuit en France
  • La situation s'aggrave en Amérique, avec plus d'un million de cas au Brésil et 20.000 morts au Mexique
  • En Europe aussi, la situation est préoccupante, puisque plus de 2,5 millions de cas du nouveau coronavirus ont été officiellement déclarés sur le vieux continent

Coronavirus : 16 décès en 24h, la baisse en réanimation continue

La France a enregistré 16 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les dernières 24 heures, portant le total des morts à 29.633 depuis le début de l'épidémie, selon le bilan publié samedi par Santé Publique France. Selon l'agence nationale de santé publique, le nombre de patients du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 715 malades, soit 12 de moins samedi que dans le bilan publié la veille par la Direction générale de la santé (DGS). Au total, 19.176 personnes sont mortes dans les hôpitaux, selon Santé publique France. 

Le nombre total des personnes hospitalisées continue aussi de baisser, avec désormais 9.837 patients dans tout le pays.

Les cinémas et casinos rouvriront lundi, les stades le 11 juillet

Les Français vont pouvoir retourner au cinéma dès lundi et au stade à partir du 11 juillet : le gouvernement a annoncé une accélération du déconfinement pour l'été grâce à des progrès dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Les cinémas, les centres de vacances, les casinos et les salles de jeux vont donc rouvrir à partir du 22 juin "dans le respect de règles sanitaires strictes", a souligné un communiqué du Conseil de Défense et de Sécurité nationale (CDSN), réuni vendredi sous l'autorité du président Emmanuel Macron.

Le gouvernement a par ailleurs autorisé la reprise des activités de sports collectifs à partir de lundi "avec des mesures de prévention adaptées". Les sports de combat restent en revanche interdits. Puis, le 11 juillet, les stades et hippodromes seront rouverts au public, avec une "jauge maximale" de 5.000 personnes. Comme pour les salles de spectacle, les activités rassemblant plus de 1.500 personnes devront être préalablement déclarées.

"L'amélioration de la situation sanitaire permet en effet de lever certaines interdictions à condition que chacun maintienne une posture vigilante face à l'épidémie, a fortiori pendant la période estivale", a ajouté le texte. À partir de septembre enfin "et sous réserve d'une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique, la rentrée pourra être marquée par de nouveaux assouplissements". Il s'agit de l'ouverture des foires, expositions et salons et "le cas échéant" de l'ouverture des discothèques et des croisières maritimes internationales.

Le "Ségur de la santé" pourrait déboucher sur une hausse des salaires dès juillet

L'augmentation générale des salaires des personnels non médicaux à l'hôpital pourrait prendre effet "à compter du 1er juillet", selon un projet d'accord qui prévoit aussi une "rénovation" des primes, avec "une première étape d'ici au 1er janvier 2021". Le "Ségur de la santé", lancé fin mai, devait aller "vite et fort", selon le ministre Olivier Véran.  Ce "nouveau dispositif de rémunération" serait toutefois "créé par une disposition législative inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021", qui sera présenté à l'automne et voté en fin d'année, la mesure entrant donc en vigueur de manière rétroactive.

Cette hausse générale serait complétée par une "majoration supplémentaire" en faveur des "personnels soignants et médico-techniques", dont l'échéance n'est pas précisée, et par une "révision" des grilles de salaires des aides-soignantes et des infirmières, pour laquelle "un groupe de travail sera mis en place".

"Des clusters continuent d'être détectés tous les jours" 

La vigilance reste pourtant de mise dans l'ensemble du pays. Dans son communiqué, la DGS souligne samedi que trois territoires "font l'objet d'une vigilance particulièrement renforcée puisque le virus y circule activement" : en plus de la Guyane et de Mayotte, c'est le cas désormais de la Normandie, où le taux de reproduction du virus a dépassé cette semaine "le seuil d'alerte fixé à 1,5", et se situe juste au-dessus, à 1,6. Cependant, la DGS assure que cette augmentation du taux de contamination "s'explique par des opérations de dépistage massives (...) et par la détection de plusieurs nouveaux cas groupés dans l'agglomération rouennaise, en cours de gestion". Cette situation, et le fait que des "clusters" (cas groupés) continuent d'être détectés tous les jours en France, fait dire à la Direction générale de la santé "que l'épidémie n'est pas terminée".

De son côté, dans son point hebdomadaire, l'agence Santé publique France note une "légère augmentation du nombre de nouveaux clusters", mais une "absence de diffusion communautaire non contrôlée".

Une étude sur l'hydroxychloroquine arrêtée, faute de participants

Le géant pharmaceutique suisse Novartis a annoncé samedi qu'il mettait fin à l'essai clinique avec l'hydroxychloroquine pour traiter des malades du Covid-19 en raison du manque de participants. Le 20 avril, le groupe avait annoncé avoir conclu un accord avec l'agence américaine des médicaments, la Food and drug administration (FDA), pour procéder à des essais cliniques de phase III de l'hydroxychloroquine sur des malades du Covid-19 hospitalisés.

Ces essais visaient à évaluer l'utilisation de ce traitement auprès d'environ 440 malades sur une dizaine de sites aux Etats-Unis. Mais le 15 juin, les autorités sanitaires américaines ont retiré l'autorisation d'utiliser en urgence deux traitements contre le Covid-19, la chloroquine et l'hydroxychloroquine, un temps défendus par le président américain Donald Trump.

Plus de 459.000 morts dans le monde

La pandémie a fait au moins 459.976 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l'apparition de la maladie en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi à 11H00 GMT. Au total, plus de 8.680.640 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec plus de 119.130 décès, suivis du Brésil (48.954), du Royaume-Uni (42.461), de l'Italie (34.561) et de la France (29.633 au dernier bilan samedi soir).

Un million de cas au Brésil, 20.000 morts au Mexique

Le Brésil a lui franchi vendredi la barre du million de cas de contaminations au coronavirus. Le géant latino-américain va aussi probablement franchir la barre des 50.000 morts après avoir atteint 48.954 décès vendredi, devenant le deuxième pays où le Covid-19 tue le plus dans le monde. Depuis le début de juin, le Brésil, nouvel épicentre mondial de la pandémie, a enregistré plus de nouvelles contaminations (518.000) et de décès (19.000) qu'aucun autre pays au monde, selon une compilation de l'AFP.

Le virus continue en revanche à s'étendre inexorablement en Amérique latine. Le bilan de l'épidémie au Mexique a dépassé vendredi le seuil des 20.000 morts, a annoncé le gouvernement, qui a également fait état de plus de 5.000 nouveaux cas de contamination en une seule journée. Les autorités de Mexico ont du coup retardé d'une semaine la reprise dans la capitale d'activités économiques, initialement prévue lundi, pour tenter de réduire le nombre de contaminations et faire baisser les hospitalisations.