Policier mortard 2:09
  • Copié
Coline Vazquez , modifié à
À l'approche des vacances, les autorités ont déployé un important dispositif policier pour interpeller tous ceux qui voudraient passer leur confinement dans le sud de la France. Illustration dans les Bouches-du-Rhône, où le voyage pourrait coûter cher à ceux qui changent de lieu de confinement. 

"Nous allons réserver un comité d'accueil à ceux qui voudraient venir se changer d'air". Pour ceux qui entreprendront de se rendre sur la côte pour changer de lieu de confinement, le voyage pourrait coûter cher. En effet, un important dispositif policier va être déployé dans toutes la France et notamment dans les Bouches-du-Rhône pour empêcher ces départs en vacances qui vont à l'encontre des règles imposées pour lutter contre le coronavirus. Emmanuel Barbe, préfet de police du département, explique au micro d'Europe 1 comment va se traduire ce dispositif dissuasif.

"Je ne peux pas encore vous dire le nombre de personnes mobilisées, mais on sera beaucoup sur tous les vecteurs de transports qui sont les gares et les aéroports, même si c'est aujourd'hui bien peu de choses, mais surtout sur les routes et les autoroutes", précise-t-il avant d'expliquer : "Comme l'a dit le Premier ministre, nous allons réserver un comité d'accueil à ceux qui voudraient venir se changer d'air dans le beau département des Bouches-du-Rhône, sachant qu'il y aura un comité de départ et probablement un comité de voyage, car je crois qu'il y aura du bleu sur toutes les routes de France". 

"Une intransigeance totale"

Et "la cerise sur le gâteau", selon le préfet de police : "On peut verbaliser dès qu'une personne quitte son confinement. C'est une amende par adulte dans la voiture et, en plus, il y a un système qui a été voté dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire qui fait que la première amende c'est 135 euros, ensuite c'est 200, au bout de quatre contrôles c'est 3.750 euros ce qui fait que le voyage peut coûter une vraie fortune", détaille-t-il. En plus de l'amende, vous pourriez être escortés sur le trajet du retour par des motards de la police ou de la gendarmerie chargés de vous remettre dans le droit chemin. "Ça peut être une expédition assez désagréable", confirme Emmanuel Barbe.

"Mais on fait ça tout simplement parce qu'on ne peut pas dans le même temps applaudir nos soignants à 20 heures et avoir des attitudes de non-respect du confinement et je crois qu'on le doit aussi au million de personnes, et c'est le cas dans les Bouches du Rhône où le confinement est très bien respecté, qui respectent ce confinement", explique-t-il, assurant que tous seront "d'une intransigeance totale".