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Emmanuel Duteil, édité par Pauline Rouquette
Si la réouverture des commerces est prévue pour les prochains jours, les bars et restaurants, eux, pourraient manquer les fêtes de fin d'année. Un coup dur de plus pour ce secteur déjà fortement sinistré, qui entraîne avec lui plusieurs filières agricoles.  

Alors que les commerces devraient rouvrir le week-end du 28 novembre, le protocole sanitaire contre le Covid-19 va encore être renforcé. Désormais, la fréquentation sera limitée à un client pour huit mètre carrés. Pour ce qui est des bars et restaurants, ceux-ci vont encore devoir attendre et peut-être même rater les fêtes de fin d'année. De quoi inquiéter l'ensemble du secteur, mais aussi la filière agricole, qui dépend grandement des bars et restaurants.

30 à 40 % des restaurants pourraient ne jamais rouvrir

En France, une bière sur trois est vendue dans un bar ou un restaurant. Des lieux qui sont aussi les principaux débouchés pour les ventes de boissons telles que le sirop de fraise ou de menthe. Par ailleurs, à la fin de l'année, les restaurants représentent aussi plus de la moitié des ventes de foie gras et des huîtres récoltées en France.

Le marché de Rungis, le plus grand marché de produits agricoles au monde, tourne également au ralenti depuis des mois. En effet, les marchés et restaurateurs d'Île-de-France représentent 70% de son chiffre d'affaires. Et bien que le deuxième confinement soit moins rude que le premier - les marchés sont ouverts et certains restaurants d'entreprises fonctionnent encore -, ces mois d'activité pèsent fortement. Au total, 30 à 40% des restaurants pourraient ne jamais rouvrir, selon les fédérations professionnelles. Des fermetures définitives qui pourraient avoir des conséquences dramatiques sur l'emploi.