Le vaccin AstraZeneca va pouvoir être utilisé en entreprises dès jeudi. 2:11
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Olivier Samain, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Les 50 à 64 ans souffrant de comorbidités vont pouvoir se faire vacciner en entreprise, dès jeudi. Les médecins du travail seront à la manœuvre mais devront s'assurer que la confidentialité soit respectée dans l'administration du produit Astrazeneca afin de ne pas désigner les receveurs comme personnes vulnérables. 

Se faire vacciner sur son lieu de travail va désormais être possible. Le secrétaire d’Etat chargé de la santé au travail Laurent Pietrazewski l’a confirmé lundi, les premières vaccinations contre le Covid en entreprise avec le produit d'AstraZeneca vont pouvoir commencer dès jeudi. Une autorisation qui prendra effet à toute petite vitesse et qui ne concernera pas tous les salariés, seulement ceux de 50 à 64 ans inclus et uniquement les plus vulnérables d'entre eux. 

Un strict respect de la confidentialité 

Ceux qui seront autorisés à se faire vacciner sont les salariés souffrant de comorbidités et qui, à ce titre, sont plus exposés aux formes sévères de la maladie. Pas question donc de faire cette vaccination dans une salle aménagée pour l’occasion, près d’un endroit de passage, contrairement à ce qui peut se faire pour la grippe. Comme pour ce virus saisonnier, c'est le médecin du travail qui s'en chargera, mais l’injection devra se faire à l’abri des regards. 

En effet, agir en public conduirait à désigner les personnes vulnérables dans l’entreprise. Il faudra donc que l'acte ait lieu dans le cabinet du médecin du travail, dans les entreprises où il existe, généralement les grands groupes. S'il n'y en a pas, il devra se dérouler en ville, dans les locaux du centre de médecine de travail auquel l’entreprise est rattachée.

Dix doses par médecin pour commencer

L’employeur, lui, est principalement invité à relayer l’information auprès de ses salariés, mais son rôle s’arrête là. Tout le reste relève du médecin du travail. C’est lui qui prendra individuellement contact avec les salariés pour leur proposer de les vacciner s’ils sont vulnérables et volontaires.

Le médecin du travail organisera aussi les rendez-vous. Chacun d'entre eux ne disposera que d’un seul flacon de 10 doses pour commencer. À partir de début mars, cela montera progressivement en puissance, au même rythme que pour les médecins généralistes. Car si les règles peuvent apparaitre plus drastiques sur la confidentialité, le gouvernement ne fait que décliner à l’échelle des entreprises la nouvelle étape de la stratégie globale de vaccination qui prévoit que tous les Français de 50 à 64 ans reconnus comme vulnérables vont pouvoir se faire administrer à partir de cette semaine le vaccin Astra-Zeneca.