Le personnel soignant n'a pas nécessairement le temps de s'occuper de ses courses ou de gérer la garde des enfants 5:56
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Maxime Dewilder
Alors que l'épidémie de coronavirus est de plus en plus importante chaque jour en France, des initiatives fleurissent pour affronter la crise sanitaire par l'entraide et la solidarité. Grégory Grellet a créé "En première ligne", pour venir en aide aux soignants, mais aussi aux pompiers ou aux employés qui remplissent les rayons des magasins. 
INTERVIEW

Un mot : solidarité. Avec l'épidémie de coronavirus qui sévit chaque jour un peu plus en France, les initiatives solidaires se multiplient pour affronter cette crise sanitaire. Samedi, sur Europe 1, Grégory Grellet présentait sa plateforme entièrement gratuite baptisée "En première ligne", pour venir en aide aux soignants notamment. 

Une plateforme de mise en relation

Le principe est simple, il s'agit de mettre en relation les personnes en première ligne face à la crise sanitaire comme les "soignants, médecins, infirmières, pompiers, ambulanciers, policiers mais aussi ceux qui remplissent les rayons dans les magasins, ceux qui s’occupent du fret pour approvisionner les villes en denrées alimentaires", détaille Grégory Grellet, avec des personnes qui ont du temps libre.

Les deux services proposés par la plateforme sont pour l'instant axés sur la garde d'enfants et les courses alimentaires, c'est-à-dire "deux besoins évidents à court terme". Le service est entièrement gratuit et il n'y a aucune collecte de données et "il n'y aura aucune proposition commerciale". Le co-fondateur bénévole l'assure, "nous sommes là pour cette sortir de cette crise et rien d'autre".

55.000 volontaires

55.000 personnes se sont déjà portées volontaires pour aider les travailleurs en première ligne. Mais, concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? "Nous nous chargeons de la mise en relation, en amont de la rencontre, entre la personne qui s’est déclarée volontaire et celle qui a un besoin", explique Grégory Grellet, "ensuite, ils s’organisent entre eux".

Car c'est là l'autre force de cette plateforme, la nature de l'échange entre le volontaire et le demandeur peut changer. "La garde d’enfants peut évoluer en services ponctuels divers comme aller chercher des médicaments à la pharmacie ou autre. Nous, on a mis les deux personnes en relation, celle qui a du temps et celle qui n’en a pas, ensuite elles font comme elles veulent", affirme le co-fondateur.

Prochaine étape dès ce weekend pour En première ligne car les trois fondateurs vont "certainement lancer un service de courses pour les personnes âgées et isolées". "On ne savait pas encore comment faire des courses sans contact mais maintenant qu’on s’est auto-formé, on va lancer ça très vite".