Malgré la baisse des indicateurs de suivi de l'épidémie, le virus reste particulièrement actif sur le territoire,comme en témoigne l'apparition de nouveaux clusters. 1:30
  • Copié
Romane Hocquet, édité par Romain David
Au moins 80 personnes ont été diagnostiquées positives au Covid-19 à l'hôpital de Menton, dont 39 membres des équipes soignantes dans différents services. Les délégués du personnels pointent du doigt un manque d'effectifs, qui oblige à des transferts d'infirmiers d'un étage à l'autre, ce qui favoriserait la circulation du virus.

Les courbes se rapprochent petit à petit de l'objectif. Plus de 11.000 nouveaux cas positifs au Covid-19 ont été détectés en 24 heures, selon les chiffres publiés vendredi par Santé publique France. C'est beaucoup moins qu'au plus fort de la crise, mais c'est encore trop, le seuil fixé par Emmanuel Macron étant de descendre à 5.000 contaminations par jour d’ici 15 décembre, date à partir de laquelle le déconfinement sera remplacé par un couvre-feu. Aujourd'hui encore, on dénombre de nouveaux clusters, comme à l'hôpital de Menton, dans les Alpes-Maritimes, où 80 personnes au total ont été infectées.

Sur ce chiffre, ce sont 39 professionnels de santé qui ont été contaminés dans trois services différents. Cette propagation du virus ne surprend pas la déléguée CGT de l'hôpital : "Malheureusement, on n'a aucune garantie que, dans les jours à venir, la situation s'améliore rapidement", regrette-t-elle auprès d'Europe 1. L’établissement fait face à une hausse du nombre de patients covid, avec un personnel en sous-effectif permanent. "On va par exemple envoyer des infirmiers ou des aides-soignants vers un autre service pour faire des remplacements au fur et à mesure des manques, alors que ce sont des personnels qui auront peut-être croisé un patient positif. Plus on déplace les gens, plus on prend le risque de faire circuler le virus."

"Les professionnels, parfois, ne respectent pas les gestes barrières"

La syndicaliste déplore aussi le rationnement du matériel de protection, comme les gants, ou la décision de laisser la cantine de l'hôpital ouverte. Mais pour la directrice Odile Capitani-Dollo, les soignants sont aussi responsables de cette situation. "Ce n'est pas en lien avec l'établissement. Je pense que les professionnels, parfois, ne respectent pas les gestes barrières au moment des pauses et dans leurs relations à l'extérieur de l'établissement", avance-t-elle.

 

 

Une baisse de vigilance liée à la fatigue du personnel, répond le syndicat, qui réclame en priorité le respect des jours de repos.