Les autorités sanitaires entendent renforcer le respect des gestes barrières chez les jeunes, particulièrement touchés ces dernières semaines par la reprise de l'épidémie de coronavirus (photo d'illustration). 1:17
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Victor Dhollande, édité par Romain David
Alors que les derniers indicateurs de suivi de l'épidémie de coronavirus indiquent que les 15-44 sont les plus touchés par la recrudescence du virus sur le territoire, les initiatives se multiplient pour sensibiliser tout particulièrement cette tranche d'âge... sans la stigmatiser.
DÉCRYPTAGE

Les autorités le répètent depuis déjà plusieurs jours : tous les indicateurs du coronavirus sont en hausse (nombre de cas, taux d’incidence, taux de positivité, nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation). Et ce sont les jeunes qui sont de loin les plus touchés par le virus ces dernières semaines. Dans l’un de ses derniers bulletins, Santé publique France indique que le nombre de cas a augmenté de 46 % chez les 15-44 ans sur les sept derniers jours. Face à cette hausse très préoccupante chez les jeunes, le gouvernement et les autorités sanitaires tentent de les responsabiliser sans les stigmatiser.

"L'enjeu n'est pas de stigmatiser les jeunes générations"

Dans une petite vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le milieu de terrain du Stade Rennais, Edouardo Camavinga, rappelle par exemple les gestes barrières. Il s’agit d’une idée de l’Agence régionale de santé de Bretagne pour sensibiliser les jeunes, particulièrement touchés ces dernières semaines dans la région : 45% des cas positifs sont âgés de 15 à 35 ans. "L’enjeu n’est pas de stigmatiser les jeunes générations, mais de rappeler que les moments festifs et conviviaux sont conciliables avec le respect des gestes barrières", explique auprès d’Europe 1 Stéphane Mulliez, le directeur général de l’ARS Bretagne.

Transformer les jeunes en ambassadeur des gestes barrière

D’autres régions ont recruté de jeunes influenceurs pour qu’ils partagent des messages de prudence sur Snapchat et Instagram. Jean-Jacques Morfoisse, directeur général adjoint de l’ARS Occitanie, lui, a misé sur des actions de terrain : des associations passent sur les plages et dans les bars pour informer les jeunes. "Il est important qu’il y ait une courroie de transmission, que ces jeunes parlent ensuite d’eux-mêmes à leur copains, leurs familles", insiste-t-il.

Avec le retour des vacances et la rentrée scolaire, tous les spécialistes espèrent que ce message sera très vite entendu et les gestes barrières davantage respectés.