Contrairement à d'autres villes qui prennent de nouvelles mesures contre le coronavirus, les bars lyonnais ne sont pas obligés de fermer plus tôt. 1:34
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Jean-Luc Boujon, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Comme attendu, le préfet du Rhône a annoncé ce lundi de nouvelles mesures restrictives pour lutter contre la résurgence du coronavirus à Lyon. Mais là où les autres hauts fonctionnaires font fermer les bars et restaurants plus tôt dans d'autres départements, ce n'est pas le cas cette fois-ci.

Jauge du public dans les événements abaissée, visites réduites dans les Ephad... De nouvelles restrictions ont été annoncées ce lundi par la préfecture du Rhône pour lutter contre la résurgence du coronavirus sur ce territoire, notamment à Lyon. Un tour de vis qui n'est pas isolé en France, puisque Nice, Marseille ou encore Toulouse ont également mis en place de nouvelles mesures similaires. Pourtant, là où les autres préfets ont annoncé la fermeture anticipée des bars et restaurants, ce n'est pas le cas de Pascal Mailhot, préfet du Rhône. Il se justifie au micro d'Europe 1. 

Un "pari"...

"Nous avons décidé de ne pas fermer les bars et les restaurants en considérant qu'il était mieux que les gens soient dans ces établissements plutôt que sur la voie publique", pointe le haut fonctionnaire. Une décision qui prend la forme d'un "pari" : que "les professionnels du secteur parviennent à encadrer leur activité plutôt que de laisser chacun responsable de son comportement".

...avec des contrôles renforcés

Pour autant, ce choix est loin d'être un blanc-seing, puisque "des contrôles seront effectués de façon beaucoup plus soutenue dans les deux semaines qui viennent", soit la durée de vie des nouvelles mesures annoncées ce lundi, avertit le préfet. Et de prévenir qu'en cas de manquements, il n'hésitera pas à pas à exiger la fermeture administrative des établissements concernés. "Mon objectif n'est pas de taper fort mais de faire comprendre la cohabitation de deux principes", ajoute Pascal Mailhot. À savoir, "faire reculer l'épidémie et préserver au maximum l'activité individuelle et collective". 

Et si ce "pari" se révèle être un échec, Pascal Mailhot a d'ores et déjà annoncé que des mesures "plus sévères" seraient prises.