Coronavirus : 31.338 morts, la pandémie progresse toujours

Le coronavirus a fait 31.338 morts en France.
Le coronavirus a fait 31.338 morts en France. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le dernier bilan fait état de 31.338 morts en France, et près de 5.300 nouveaux cas en 24h. Face à la résurgence de l'épidémie Lyon et sa métropole, mais aussi Toulouse, ont annoncé un renforcement des restrictions. Au niveau mondial, le bilan approche le million de décès.
L'ESSENTIEL

L’épidémie de coronavirus poursuit sa progression en France. Le pays compte 31.338 morts au total et près de 5.300 nouvelles contaminations en une journée, selon le dernier bilan publié lundi soir. Pour l'enrayer localement, les autorités ont annoncé de nouvelles mesures à Lyon et à Toulouse.

Dans le monde, deux barres symboliques vont être bientôt franchies : près d’un million de personnes sont mortes du Covid-19 et la barre des 200.000 décès va être dépassé aux États-Unis. De nombreux pays adoptent des mesures plus restrictives pour tenter d’endiguer cette progression, notamment en  Espagne, où les habitants de Madrid sont invités à se déplacer le moins possible. 

Les infos à retenir :

  • La France compte 31.338 morts au total, et près de 5.300 nouveaux cas en 24h
  • Des annonces de mesures plus strictes sont attendues à Lyon en début d’après-midi
  • Un nouveau protocole sanitaire sera mis en place à l'école dès mardi
  • Près d’un million d’habitants de Madrid sont invités dès lundi à rester chez eux le plus possible

31.338 morts, le virus continue de circuler 

La pandémie continue de progresser dans le pays. Le dernier bilan, publié lundi soir par les autorités, fait état de 5.298 nouveaux cas en 24h, soit près de deux fois moins que la veille, mais le taux de positivité a encore augmenté à 5,9%, contre 5,7% dimanche. Les chiffres du lundi marquent en général un coup de frein par rapport aux chiffres des autres jours, en raison de la fermeture dominicale des laboratoires notamment.

La France déplore par ailleurs 53 nouveaux décès en 24h, pour un total de 31.338 morts depuis le début de l'épidémie, dont 20.778 en milieu hospitalier. Plus de 4.100 personnes ont été hospitalisées pour une infection au Covid-19 en une semaine, dont 638 en réanimation (+45 par rapport à la veille). 

Durcissement des mesures à Lyon, à Toulouse et en Haute-Garonne 

Après Nice, c’est Lyon qui a donc décidé de durcir ses mesures contre la résurgence de l'épidémie. La jauge des événements publics est ainsi abaissée à 1.000 personnes, les visites dans les Ephad sont réduites, et le port du masque devient obligatoire dans dix communes de la métropole. Toutes les mesures sont à retrouver dans notre article

De son côté, la préfecture de Haut-Garonne a également ramené de 5.000 à 1.000 personnes la jauge du public pour tous les évènements, y compris sportifs, sur le département, et réduit les horaires d'ouverture des bars, face à la "reprise de l'épidémie" du Covid. Elle justifie ce nouveau tour de vis par l'évolution, qui continue d'être "défavorable", des taux d'incidence. En vertu des nouvelles mesures, qui entreront en vigueur mercredi, les "événements rassemblant plus de 1.000 personnes sont interdits sur l'ensemble du département". 

À Toulouse même, quatrième ville de France à forte population étudiante, les bars et restaurants devront fermer à 1h, au lieu de 2h en semaine et 3h le week-end, et rouvriront à 6h, au lieu de 5h.

Protocole sanitaire allégé à l'école dès mardi

Dimanche soir, le ministère de l'Éducation nationale a présenté les nouvelles règles en vigueur dans les écoles maternelles et élémentaires, un protocole sanitaire allégé pour laisser les écoles ouvertes. Cette décision est basée sur l'avis du Haut Conseil de la santé publique qui estime que les enfants sont peu à risque de formes graves et peu actifs dans la circulation du virus. Des mesures plus souples donc, qui seront en place à partir de mardi.

Avec ce nouveau protocole, un cas positif au coronavirus n'entraînera plus la fermeture de la classe. L'enfant contaminé sera le seul isolé pendant sept jours, les autres élèves et le professeur ne seront quant à eux plus considérés comme des cas contacts. Une fermeture de classe, voire d'école, pourra être décidée seulement à partir de trois cas confirmés dans une même classe. 

À Rennes, des médiateurs pour sensibiliser près des bars

Depuis la semaine dernière, les bars de Rennes doivent fermer leurs portes à 23 heures. Des brigades sont chargées de sensibiliser les jeunes près des établissements à leur fermeture, afin de les dissuader de se regrouper dans les rues, les parcs ou les appartements. Europe 1 a pu constater que la tâche n'est pas simple dans cette ville qui accueille plusieurs dizaines de milliers d'étudiants.

Les patrons de bar de la ville contestent d'ailleurs cette mesure. Lundi, la chambre syndicale de l'industrie hôtelière d'Ille-et-Vilaine a utilisé un référé liberté, une procédure d'urgence, pour obtenir l'annulation de l'arrêté préfectoral qui, selon elle, "porte atteinte à la liberté d'entreprendre". Le tribunal administratif de Rennes doit désormais trancher dans les 48 heures.

L'Italie impose un test aux voyageurs venant de Paris et d'autres régions françaises

L'Italie va imposer à tous les voyageurs en provenance de plusieurs régions françaises, dont l'Ile-de-France et Provence-Côte-d'Azur, un test négatif à la Covid-19 avant l'entrée sur son territoire, a annoncé lundi le ministre de la Santé. Les régions concernées par cette mesure qui devrait entrer en vigueur dans les prochains jours sont l'Ile-de-France, les Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Côte-d'Azur, la Corse, la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie. 

Les voyageurs en provenance de ces régions devront présenter un test moléculaire ou antigénique effectué 72 heures précédant l'entrée sur le territoire et dont le résultat est négatif. A défaut, ils devront effectuer ce test à leur arrivée à l'aéroport, au port ou au poste frontière.

Les populations vulnérables "dévastées" par la pandémie

Une enquête du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) met en lumière le fait que la pandémie a un impact économique "dévastateur" sur les populations les plus vulnérables au monde. Déplacées ou vivant dans des zones de conflit, elles sont poussées à la faim ou à la déscolarisation, explique l'ONG, qui déplore une "dangereuse spirale descendante". 

Les Madrilènes priés de rester chez eux

En Europe, c’est l'Espagne qui attire l’attention lundi. Le pays a dévoilé vendredi de strictes limitations à la liberté de mouvement de quelque 850.000 personnes de la région de Madrid. A partir de lundi, elles ne pourront sortir de leur quartier que pour des raisons de première nécessité comme aller travailler, aller chez le médecin ou amener leurs enfants à l'école.

Il ne s'agit pas pour autant d'un retour aux sévères mesures imposées au printemps, ont affirmé les autorités. Le Premier ministre Pedro Sanchez a assuré samedi soir "ne pas envisager un confinement du pays". "C'est vrai que nous ne pouvons fermer aucune porte car évidemment le virus est un agent inconnu, mais je crois que nous avons désormais les outils, pour pouvoir contenir et infléchir la courbe" des contagions, a-t-il ajouté.

Près d’un million de morts dans le monde

La pandémie a fait au moins 961.531 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP lundi. Plus de 31,1 millions de cas ont été officiellement comptabilisés, dont au moins 21 millions ont été guéris.

Les Etats-Unis restent de loin le pays le plus endeuillé, avec 199.474 décès, tout près donc de la barre symbolique des 200.000 morts. Viennent ensuite le Brésil (136.895 morts), l'Inde (86.752), le Mexique (73.258) et le Royaume-Uni (41.759). Mais en proportion de la population, hors micro-Etats, c'est au Pérou que la mortalité est la plus élevée (95 morts pour 100.000 habitants), devant la Belgique (86), l'Espagne (65), la Bolivie (65), le Brésil (64), le Chili (64), l'Equateur (63), le Royaume-Uni (62) et les Etats-Unis (60).

Les bourses dévissent

Sur fond de crainte d'une deuxième vague de coronavirus, les bourses européennes ont affiché des résultats en baisse à la fermeture. C'est notamment le cas de Paris (-3,74%), de Londres (-3,38%) et de Francfort (-4,37%).