Ils sont habituellement dévolus au président de la République et aux ministres, mais les fameux avions "Falcon" transportent désormais des blouses blanches. "Situation de guerre" oblige, l'armée est mobilisée dans la lutte contre le Covid-19, et les réquisitions incluent aussi la flotte aérienne du gouvernement. Dans la nuit de lundi à mardi, un Falcon 7X s’est posé sur une des pistes l’aéroport de Lorraine. À bord, des équipes des hôpitaux de Nancy et de Metz, ainsi que huit respirateurs de retour de Bordeaux après le transfert, en TGV, de malades du Covid-19.
@lorraineairport a accueilli hier les équipes médicales du samu 54 et 57 ✈️ . De retour de Bordeaux, elles avaient aidé à transférer les patients atteints du #COVID19 en TGV médicalisé.#MerciANosSoignants#TousUnisContreLeViruspic.twitter.com/l5I65HuMpW
— LORRAINE AIRPORT (@lorraineairport) March 30, 2020
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"Il y a toujours un Falcon disponible pour faire des évacuations"
C’est le centre de crise du ministère de la Santé qui affrète ce type de vol, car toute la flotte gouvernementale est actuellement à disposition. Même l’A330 du président de la République a été utilisé. "Dès qu'un besoin est identifié, on se sert d'un de ces avions", explique un conseiller. Contacté, le ministère des Armées précise "qu'il y a toujours un Falcon disponible pour faire des évacuations".
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L'armée a réalisé 20 % des transferts de malades du Covid-19 en France et en Europe
Car même avant l'épidémie de coronavirus, ces avions d’affaire ne servaient pas seulement aux délégations ministérielles. Appartenant à l’armée de l’air et pilotés par des militaires, ces jets volent en réalité tout au long de l’année lors d’opérations sanitaires. Par exemple, lorsqu'un soldat français est blessé à l'étranger, un Falcon peut décoller en moins de trois heures de la base de Villacoublay avec toute une installation médicale. Les allers-retours sont devenus fréquents avec le Mali.
Et le ballet qui s'est déroulé dans la nuit de lundi à mardi à l’aéroport de Lorraine n'est pas le premier à être réalisé et ne risque pas d'être le dernier. Depuis le début de l’épidémie, l'armée a réalisé 20 % des transferts de malades du Covid-19 en France et en Europe, que ce soit en avion, en hélicoptère ou en bateau.